Thèse soutenue

Un cancer… et après ? : trajectoires de maladie et vécu d’hommes atteints d’une tumeur testiculaire

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Auteur / Autrice : Clément Méric
Direction : Philippe Combessie
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 25/03/2019
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de sociologie, philosophie et anthropologie politiques (Nanterre ; 2004-...)
Jury : Président / Présidente : Philippe Bataille
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Combessie, Philippe Bataille, Alain Giami, Catherine Deschamps, Anne Vega
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Giami, Catherine Deschamps

Résumé

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Depuis une trentaine d’années, l’oncologie connaît d’importantes avancées thérapeutiques. Le traitement des tumeurs testiculaires en constitue l’exemple-type. Première pathologie cancéreuse de l’homme jeune, elles ont le taux de survie le plus élevé de tous les cancers en France et apparaissent à un moment biographique important sur le plan de l’activité sexuelle, de la procréation et de la vie professionnelle. Mais leur éradication nécessite des thérapeutiques non sans implications en ces domaines ainsi qu’aux niveaux corporel, fonctionnel et psychologique. Les soignés d’une tumeur testiculaire sont donc amenés à s’interroger sur leurs possibilités, capacités ou limites actuelles et futures dans différentes sphères de la vie sociale, une incertitude étant liée aux conditions et choix de vie durant ce cancer et ses traitements, mais aussi et surtout après. C’est ce sur quoi porte cette thèse. Dans un premier temps, elle s’intéresse aux « trajectoires de maladie » (Anselm Strauss) d’hommes atteints d’une tumeur testiculaire ainsi qu’à leurs représentations des pratiques médicales dont ils font l’objet. Dans un second temps, cette thèse s’intéresse au vécu des soignés durant leur cancer et à sa suite aux niveaux sexuel, identitaire, corporel, parental, professionnel et familial. Cette pathologie spécifique apparaît alors comme une situation paradigmatique invitant à une extension prospective. Elle incarne et permet dès à présent de se figurer ce que deviendra l’expérience de nombreux autres cancers : une maladie dont les chances de guérison sont très élevées mais qui laisse des traces plus ou moins importantes, voire définitives, avec lesquelles il faut désormais composer, parfois longtemps, sinon à vie.