Thèse soutenue

Le Banditisme rural en Algérie à la période coloniale (1871 - années 1920)

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Auteur / Autrice : Antonin Plarier
Direction : Sylvie Thénault
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire contemporaine
Date : Soutenance le 06/06/2019
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'histoire sociale des mondes contemporains (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2000-....)
Laboratoire : Centre d'histoire sociale des mondes contemporains (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2000-....)
Jury : Président / Présidente : Hélène Blais
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Thénault, Jennifer Elson Sessions, Didier Guignard
Rapporteurs / Rapporteuses : Aurélien Lignereux, Ounassa Siari-Tengour

Mots clés

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Résumé

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Le banditisme rural en Algérie pendant la période coloniale est un phénomène social siginficatif et constitue une porte d'entrée dans la compréhension des rapports sociaux en milieu rural et en situation coloniale. Le processus de dépossession foncière ainsi que la remise en cause des droits d'usage dans les zones forestières alimentent une conflictualité rurale dont le banditisme est une expression exacerbée. Ces bandits sont définis par l'état qui fixe les domaines de la loi et ceux du hors-la- loi. Le phénomène préocuppe l'administration constamment mais le degré d'inquiétude connaît des variations politiques. Dans les années 1890, par exemple, les autorités considèrent le banditisme comme un fait remettant en cause sa domination. Cette résistance perçue suscite en retour une réaction répressive. Celle-ci se heurte à des difficultés multiples et fait face notamment à une sourde hostilité émanant de la société rurale. L'intervention de la force armée peut constituer l'ultime dénouement des épisodes de banditisme même si le répertoire répressif mis en oeuvre présente une grande diversité. Le banditisme connaît une période d'acmé avec la Première Guerre mondiale. L'impopularité de la conscription favorise insoumissions et désertions qui alimentent à leur tour des groupes de bandits. Cette activité préoccupe l'autorité, inquiète des potentielles révoltes. Celles-ci se réalisent d'ailleurs à la faveur de l'automne 1916 dans le Belezma. Une forte interaction s'y exprime entre bandits et insurgés, les premiers jouant un rôle central dans cet épisode.