Systèmes d’approvisionnement et gestion des ressources végétales en Arabie orientale aux périodes antique et islamique (IVème s. av. J.-C. – XVIème s. ap. J.-C.) : approches archéobotanique et archéoentomologique
Auteur / Autrice : | Vladimir Dabrowski |
Direction : | Jean-Pierre Van Staëvel, Margareta Tengberg |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéobotanique & Archéoentomologie |
Date : | Soutenance le 04/02/2019 |
Etablissement(s) : | Paris, Muséum national d'histoire naturelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Archéozoologie, archéobotanique : sociétés, pratiques et environnements (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Pierre Ruas |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Pierre Van Staëvel, Margareta Tengberg, Marie-Pierre Ruas, Pierre Schneider, Marijke van der Veen, Philippe Ponel, Jérémie Schiettecatte | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Schneider, Marijke van der Veen |
Résumé
Les campagnes de fouilles menées sur plusieurs sites antiques et islamiques en Arabie orientale ont livré des macrorestes botaniques et entomologiques. Les sites inclus dans le corpus sont Qal’at al-Bahreïn (Royaume de Bahreïn), Kush et Mleiha (E.A.U.) et Fulayj et Qalhât (Sultanat d’Oman). Ce travail se base sur des analyses carpologiques, anthracologiques, xylologiques et archéoentomologiques. Il s’attache à déterminer les stratégies d’approvisionnement et de gestion des ressources végétales mises en place par les sociétés des périodes historiques, de l’Antiquité à l’arrivée des Portugais dans l’océan Indien, au sein d’un environnement aride contraignant et d’un contexte de dynamiques commerciales. L’agriculture est reconnue sous la forme de palmeraies, un agrosystème oasien, polycultural et irrigué, au sein desquelles étaient cultivés des céréales, des légumineuses, des fruitiers et des condiments. Des informations concernant les modalités de stockage et des mesures de conservation et de protection des denrées alimentaires ont été mises en évidence dans le contexte incendié de Mleiha. Les ravageurs des produits stockés auxquels les sociétés devaient faire face ont été déterminés. L’acquisition du combustible se basait sur une optimisation des ressources disponibles issues des différentes formations végétales de la région, du système agricole et d’activités de rejets. Un grand nombre de taxons allochtones a été trouvé, correspondant à des plantes cultivées et du bois de plantes sauvages ligneuses, ainsi que des insectes. Les plantes cultivées correspondent surtout à des taxons d’origine tropicale et sub-tropicale pour lesquels il est généralement difficile de déterminer s’ils ont été importés ou s’ils ont pu être acclimatés localement. Le contexte de dynamiques commerciales au sein du golfe Persique et de l’océan Indien aux périodes antique et islamique semble avoir favorisé l’importation et l’acclimatation de plantes allochtones, voire d’insectes, en Arabie orientale.