Thèse soutenue

Apports de la géochimie élémentaire et isotopique pour la compréhension des processus de serpentinisation : cas de la dorsale sud-ouest indienne

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Auteur / Autrice : Lucile Dessimoulie
Direction : Damien GuillaumeAdélie Delacour
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'univers
Date : Soutenance le 19/06/2019
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences Ingénierie Santé (Saint-Etienne)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire Magmas et Volcans
Laboratoire : Laboratoire Magmas et Volcans
établissement opérateur d'inscription : Université Jean Monnet (Saint-Étienne ; 1969-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Johanna Marin Carbonne, Vincent Busigny
Rapporteurs / Rapporteuses : Bénédicte Ménez, Georges Ceuleneer

Résumé

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La serpentinisation, réaction d’hydratation et d’oxydation des péridotites, a lieu au niveau des dorsales lentes à ultralentes et est responsable de nombreux échanges chimiques entre le manteau, la croûte océanique et l’océan. Afin de mieux comprendre les cycles géochimiques, cette thèse s’intéresse aux serpentinites du smooth seafloor (SMS) de la dorsale ultralente sud-ouest indienne, une zone amagmatique du réseau des dorsales. Des profils de serpentinisation sont établis, montrant une augmentation du degré de serpentinisation avec la distance à la dorsale. La serpentinisation s’accompagne d’une modification des compositions en roche totale des péridotites en Si, Mg, Fe et Na sans évolution systématique avec la distance à la dorsale, et d’un enrichissement progressif en éléments trace légers (La, Pr), en éléments mobiles (Li, B) et en métaux (As, Sb, Cd). La composition en 56Fe des serpentinites SMS ne montre aucune évolution avec le degré de serpentinisation, le degré de fusion partielle ou la refertilisation par des magmas basaltiques, indiquant que ces serpentinites peuvent être utilisées comme analogues du manteau océanique in situ. Les compositions isotopiques en 13C sont similaires aux études précédentes sur les serpentinites et ne montrent pas d’évolution avec le degré de serpentinisation. Certains échantillons présentant des preuves d’une altération post-serpentinisation présentent en revanche de fortes teneurs en carbone organique, probablement issu d’une plus forte production de H2 via l’oxydation du fer. Cette altération est également responsable d’enrichissements supplémentaires en La, Pr, As, Sb et Cd.