Le système sédimentaire du Zambèze de l'Oligocène au Quaternaire (Canal du Mozambique, Océan Indien) : architecture, sédimentation et facteurs de contrôle
| Auteur / Autrice : | Ruth Fierens |
| Direction : | Laurence Droz, Samuel Toucanne |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Géosciences marines |
| Date : | Soutenance le 10/05/2019 |
| Etablissement(s) : | Brest |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la mer et du littoral (Plouzané) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Géo-Océan (Plouzané, Finistère) |
| Jury : | Président / Présidente : Marina Rabineau |
| Examinateurs / Examinatrices : Laurence Droz, Marina Rabineau, Jacob A. Covault, David Mark Hodgson, Cécile Robin, Errol Wiles | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Jacob A. Covault, David Mark Hodgson |
Mots clés
Résumé
Le système turbiditique du Zambèze (Canal du Mozambique, Océan Indien occidental) est l'un des plus grands systèmes turbiditiques au monde et reste encore mal compris. L'acquisition récente de données bathymétriques multifaisceaux à haute résolution, de données de sismique réflexion haute et très haute résolution et de données sédimentologiques a permis d'étudier l'évolution de l'architecture et l'organisation des dépôts depuis l'Oligocène afin de comprendre les principaux facteurs de forçage qui contrôlent la sédimentation en eau profonde dans le Canal du Mozambique. Le système turbiditique du Zambèze est composé de deux systèmes de dépôt adjacents : l'éventail du Zambèze (''Zambezi Fan'') et un éventail semi-confiné (''ponded fan'') dans un bassin intermédiaire face à l'embouchure du Zambèze. Les résultats et les interprétations indiquent : (1) un important contrôle tectonique depuis le Miocène responsable d'une sur-incision profonde de la vallée du Zambèze et de débordements limités des courants turbiditiques ; (2) une influence importante des courants de fond qui induisent la rareté des turbidites fines, l'érosion des flancs des vallées et l'apparition généralisée de ''sediment waves'' ; (3) une faible activité turbiditique au cours des 700 derniers kyr qui ne montre, en outre, aucune relation avec les changements du niveau de la mer, l'activité turbiditique s'observant indépendamment des périodes glaciaires et interglaciaires ; (4) des pics de flux terrigènes corrélés aux maxima d'ensoleillement estival local, indiquant que la mousson est le contrôle majeur des apports de sédiments vers le système de dépôt marin profond ; (5) une évolution ''on-off'' du l'éventail du Zambèze qui démontre un déplacement du dépocentre de la partie distale de l'éventail vers le bassin intermédiaire proximal. Ces résultats soulignent la grande complexité du système turbiditique du Zambèze en raison de l'impact de facteurs de contrôles multiples.