Thèse soutenue

Microbiote ancien versus microbiote contemporain : analyses culturomics, métagénomique et comparaisons génomiques

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Auteur / Autrice : Pamela Afouda
Direction : Didier Raoult
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie
Date : Soutenance le 21/11/2019
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Mephi (Marseille) - Méditerranée Infection
Jury : Président / Présidente : Valérie Moal
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Moal, Ziad Daoud, Max Maurin
Rapporteurs / Rapporteuses : Ziad Daoud, Max Maurin

Résumé

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L’exploration du microbiote humain a connu un tournant ces dernières années avec l’apport significatif de l'approche « microbial culturomics », qui a permis d’augmenter de façon considérable le répertoire de microbes humain cultivables. Mais cette approche n’a jamais été appliquée à l’étude d’écosystèmes anciens. Dans cette thèse, nous avons associé culturomics et métagénomique pour explorer la composition bactérienne d’un échantillon environnemental ancien vieux de 2,7 millions d’années : le permafrost sibérien. Nous avons identifié 28 espèces bactériennes que nous avons séquencées puis comparer à leurs homologues contemporaines en analysant leurs profils de résistances et en étudiant leurs évolutions génomiques principalement par détermination de la composition en SNPs dans les génomes. Les souches du permafrost hébergeaient de 2-51 gènes de résistances appartenant à 20 classes d’antibiotiques différentes et étaient phénotypiquement résistantes à 2-8 classes d’antibiotiques différentes. L’étude génomique montre que la contenance génomique des souches contemporaines et anciennes étaient similaires mettant ainsi en évidence une évolution moléculaire réduite pendant 2,7 millions d’années.Dans un second travail, nous avons évalué l’impact de « la désinfection à l’éthanol » sur la composition du microbiote intestinal pouvant servir de bactériothérapie. L’application de 22 conditions de culture sur 11 selles de donneurs de greffes fécales désinfectées à l’éthanol a identifié 254 espèces bactériennes majoritairement anaérobies. Parmi elles, 242 n’avaient jamais été signalées en essais de bactériothérapie et représentent des candidats potentiels pour des études futures.