Se recycler après l'Empire : Formations et carrières des anciens élèves de l'Ecole nationale de la France d'outre-mer (1945-début du XXIème siècle).
Auteur / Autrice : | Julien Hélary |
Direction : | Odile Goerg |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire, histoire de l’art et archeologie. Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance le 04/05/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Economies, espaces, sociétés, civilisations : pensée critique, politique et pratiques sociales (Paris ; 2000-2019) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques (Paris ; 2014-....) |
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) | |
Jury : | Président / Présidente : Didier Nativel |
Examinateurs / Examinatrices : Odile Goerg, Didier Nativel, Sophie Dulucq, Pierre Singaravélou, Françoise Blum, Pascale Claire Barthélémy | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Dulucq, Pierre Singaravélou |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La première partie présente les adaptations nécessaires de l’Ecole Nationale de la France d’Outre-Mer (ENFOM) pendant la décennie qui suit sa réouverture en 1944-1945. La création de l’Union française oblige le ministère de la FOM et la direction de l’ENFOM à réformer l’école pour recycler les formations dispensées. Ces évolutions cherchent à définir le nouveau profil de l’élève et de l’administrateur idéaux. Ces profils sont à la fois empreints des traditions colonialistes de l’entre-deux-guerres et des nouveaux enjeux insufflés depuis la conférence de Brazzaville. L’étude statistique des circulations des administrateurs de la FOM entre la France et ses différentes possessions outre-mer établit les principaux flux et leur accélération. La deuxième partie étudie l’évolution de l’ENFOM et de ses élèves de 1956 à 1963. L’ENFOM entre en tensions l’année de la promulgation de la loi-cadre, de l’africanisation de son recrutement et de la publication du manifeste Bleu d’outre-mer. L’esprit de corps est affaibli car des divisions générationnelles et idéologiques apparaissent. Les administrateurs de la FOM commencent à être reclassés. Le cadre législatif leur est particulièrement favorable et facilite leur intégration au sein de carrières publiques métropolitaines et/ou africaines. Les organismes de la coopération y occupent une place importante comme le montre l’analyse statistique de l’ensemble de ces reclassements. L’ENFOM disparaît en 1958-1959 pour immédiatement renaître sous les traits de l’Institut des Hautes Etudes d’Outre-Mer (IHEOM) chargé, dans l’urgence, de former à Paris les cadres africains nécessaires au fonctionnement des nouveaux Etats et ainsi confirmer la domination de l’ancienne métropole.