Thèse soutenue

Le Šarafnāma de Šaraf Xān Bidlīsī (ca. 1005/1596-1597) ˸ composition, transmission et réception d’une chronique des dynasties kurdes entre les Safavides et les Ottomans

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Auteur / Autrice : Sacha Alsancakli
Direction : Maria Szuppe
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études iraniennes
Date : Soutenance le 14/12/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Langage et langues (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Mondes iranien et indien (Ivry-sur-Seine, Val-de-Marne)
Jury : Président / Présidente : Nicolas Vatin
Examinateurs / Examinatrices : Maria Szuppe, Nicolas Vatin, Christoph Werner, Akihiko Yamaguchi, Oliver Bast, Nourane Ben Azzouna
Rapporteurs / Rapporteuses : Christoph Werner, Akihiko Yamaguchi

Résumé

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Le Šarafnāma est un ouvrage écrit en persan par Šaraf Xān Bidlīsī (949-1009/1543-1600), gouverneur kurde de la principauté de Bidlīs, en 1005/1596-1597 environ. Il s’agit d’une chronique des dynasties et tribus kurdes, commençant avec la dynastie des Marwānides, à la fin du IVe/Xe siècle, pour se terminer avec les événements de l’année 1005/1596-1597 et le récit de l’histoire des Diyādīnides de Bidlīs, lignée dont était issu l’auteur. La chronique est composée d’une introduction (muqaddima) et de quatre ṣaḥīfas (livres). À cette chronique, l’auteur a également ajouté un épilogue (xātima) constitué par des annales ottomanes et safavides. Il existe, à ce jour, une quarantaine de manuscrits du Šarafnāma encore existants. Notre première tâche a été d’identifier ces manuscrits et de les consulter, sous forme physique ou numérique, afin de les comparer et de produire un stemma codicum des copies de l’ouvrage. Une fois ceci fait, notre recherche a plus particulièrement porté sur les manuscrits produits du vivant de l’auteur, dans les années 1005-1007/1596-1599, ainsi que sur les copies effectuées au XIe/XVIIe siècle, soit le siècle suivant la composition de l’ouvrage. Après une première partie consistant en une étude générale sur le travail historiographique de Šaraf Xān, nous avons, dans une deuxième partie, étudié spécifiquement les trois manuscrits transcrits de sa main ou sous sa supervision, afin de mettre en lumière le caractère réfléchi et collaboratif du processus de composition de l’ouvrage. Dans la troisième partie, nous nous sommes intéressés à la dizaine de manuscrits produits au XIe/XVIIe siècle à Bidlīs, Kilīs, Alep et dans la région d’Ardalān, et aux processus de réappropriation et de réinterpréation de l’oeuvre originale visible dans ces copies.