Thèse soutenue

Lector in drama. Les enjeux fictionnels et imaginaires du suicide dans le théâtre français du XIXe siècle

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Auteur / Autrice : Maria Einman
Direction : Arnaud RyknerTanel Lepsoo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études théâtrales
Date : Soutenance le 04/05/2018
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité en cotutelle avec Tartu ülikool
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Institut de recherches en études théâtrales (Paris)
Jury : Président / Présidente : Catherine Balaudé-Treilhou
Examinateurs / Examinatrices : Arnaud Rykner, Tanel Lepsoo, Catherine Balaudé-Treilhou, Mireille Losco-Lena, Yannick Butel, Sara Bédard-Goulet, Raili Marling
Rapporteurs / Rapporteuses : Mireille Losco-Lena, Yannick Butel

Résumé

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Cette étude examine la lecture des textes de théâtre comme des textes de fiction, visant à faire sortir ce genre de lecture du cadre de l’analyse textuelle au sein duquel on a tendance à l’enfermer. L’examen s’effectue à la lumière de l’interrogation sur le suicide dans le drame français du XIXe siècle : son objectif est de cerner l’effet que le suicide d’un personnage exerce sur le lecteur. Pour ce faire, nous nous servons du concept de lecteur virtuel, destinataire implicite et atemporel des effets du texte selon Vincent Jouve ; ce lecteur immerge au sein du monde possible de fiction soutenu par le dispositif qui se fonde sur la tripartition Réel - Symbolique - Imaginaire de Lacan.La réflexion est structurée en cinq parties : l’introduction théorique est suivie des analyses qui portent, respectivement, sur le mélodrame, le drame romantique, le drame naturaliste et le drame symboliste. En nous penchant sur l’effet du suicide fictionnel sur le lecteur, qui est systématiquement relié au questionnement de la catharsis, nous traitons également de l’évolution des formes et genres théâtraux évoqués dans l’optique de la lecture « virtuelle ». Ainsi, lire le drame français du XIXe siècle, c’est voyager de la certitude optimiste du mélodrame à l’indétermination tragique du drame symboliste, du suicide effectif aux morts probablement volontaires, de la catharsis « larmoyante » à l’anticatharsis...