La mafia russe et le crime organisé dans le cinéma : (1988-2010) : représentation, communication et esthétique
Auteur / Autrice : | Oksana Bykova Dognon |
Direction : | Daniel Raichvarg |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance le 20/12/2018 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, Communication, Langues, Arts (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Communications, Médiations, Organisations, Savoirs (CIMEOS) (Dijon) |
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-2024) | |
Jury : | Président / Présidente : Frédéric Gimello-Mesplomb |
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Raichvarg, Frédéric Gimello-Mesplomb, Claire Michèle Rice | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Gimello-Mesplomb, Laurence Corroy |
Mots clés
Résumé
Aujourd'hui, bien que la mafia russe soit officiellement démantelée, elle continue à influencer et à transformer l’identité de son «fidèle» spectateur par la voie cinématographique. Dans ce cas comme dans sans doute beaucoup d’autres, comme le rappelle à juste titre Valérie Pozner, « le cinéma doit être replacé au sein d’un vaste réseau de pratiques spectaculaires et de stratégies éducatives, politiques et informatives hétérogènes ».1Cette thèse revient en premier lieu sur les participants et les engagements de cette coopération entre la mafia et le cinéma. Avant de retracer les principaux traits de ce mariage ciné-mafia-politique, nous allons aborder les formes nouvelles qui apparaissent dans ce nouveau style de cinéma criminel très populaire et répandu dans la société russe. Pour cela faire, dans un premier temps, la recherche donnera certaines détaillées nécessaires pour illustrer les principaux acteurs et principaux événements de la véritable guerre sanglante des groupement criminelles pendant la Grande Révolution Criminelle Russe de 1988-1994. Dans un deuxième temps, nous analyserons les mécanismes de propagande, véhiculés par le cinéma du genre mafieux et criminel russe dont une partie appartient à l’héritage soviétique. Ces mécanismes de propagande, explicites ou masqués, mais surtout ayant un rôle de promotion pour la toute-puissance Russie, accompagnent cette brutalité d’un style de vie que les occidentaux étudient, afin de le comprendre, depuis des siècles. Un Etat « à part » ainsi que son cinéma, que l'on peut aimer ou détester, mais face auquel on ne peut rester indiffèrent !Ce travail de doctorat s'appuiera sur trois hypothèses :Hypothèse 1 : L'arrivée de la Mafia russe dans les circuits de financement du cinéma est aussi une médiation, une communication entre la vie de l'Organisation et le grand public. Elle s'exprime notamment par la mise en place de ce que nous pourrions appeler une « esthétique mafieuse ».Hypothèse 2 : Les attributs de cette esthétique mafieuse profitent des attributs de l'esthétique à laquelle elle succède : l’esthétique soviétique, le socialisme. La question de la conscientisation de ces transformations est une question cruciale.Hypothèse 3 : Cette esthétique mafieuse, cinématographique opère une communication publique et, donc, une évolution des représentations sociales des spectateurs. Nous allons faire l'évaluation de ces valeurs par le public.