Thèse soutenue

Contrôle des corps et autonomie des lycéens : gymnastique, éducation physique et sport au lycée de Besançon (1850-1935)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Jean-Jacques Dupaux
Direction : Christian Vivier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du sport
Date : Soutenance le 12/06/2018
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire culture, sport, santé, société (C3S) (Besançon) - Laboratoire Culture- sport- santé- société - UFC (EA 4660) / C3S
établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Thierry Terret
Examinateurs / Examinatrices : Christian Vivier, Thierry Terret, Nicolas Bancel, Jean Saint-Martin, Daniel Denis, Sébastien Laffage-Cosnier
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Bancel, Jean Saint-Martin

Résumé

FR  |  
EN

Les pratiques physiques ont été introduites dans les lycées au XIXe siècle par les militaires et les médecins. L’histoire institutionnelle rend compte des aléas de leur introduction et de leur évolution dans le domaine particulier de l’éducation physique. Mais, étonnamment, les historiens le font en occultant le corps qui est pourtant le cœur de cette discipline d’enseignement. Michel de Certeau écrit d’ailleurs à ce propos : « chaque société a “son” corps, tout comme elle a sa langue constituée par un système plus ou moins raffiné de choix parmi un innombrable de possibilités phonétiques, lexicales et syntaxiques ». Ce travail de doctorat vise donc à étudier les raisons qui ont conduit le ministère de l’Instruction publique à intégrer ces pratiques dans les emplois du temps des élèves. Afin d’éviter des confusions entre “l’école des notables” et “l’école du peuple”, seul le lycée de Besançon est étudié. Pour atteindre cet objectif, les travaux de recherche se sont attachés à appréhender autant les représentations du corps que les attentes des familles bisontines et celles des hommes politiques impliqués dans cette question de l’éducation corporelle scolaire. Les outils proposés par Michel Foucault sont convoqués et adaptés pour étudier le contrôle des corps. Plus encore, le concept d’autonomie, développé par Alain Ehrenberg, est lui aussi exploité autour de la vaste question pédagogique dépassant la discipline « éducation physique ». Les résultats de cette recherche monographique sont présentés à partir de trois périodes : 1850-1890, une autonomie inexistante lors d’une période de dressage des corps ; de 1890 à la Première Guerre mondiale, une autonomie proposée qui permet l’introduction du sport dans les lycées mais un contrôle des corps toujours intense et, enfin, une autonomie tolérée par obligation avec une reprise en main du contrôle.