Thèse soutenue

Développement de pseudo-particules rétrovirales comme vaccin tolérogène et application dans l'allergie alimentaire

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Auteur / Autrice : Pierre-Axel Vinot
Direction : Bertrand Bellier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Immunologie
Date : Soutenance le 16/11/2018
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physiologie, physiopathologie et thérapeutique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Immunologie, immunopathologie, immunothérapie (Paris ; 2009-....)
Jury : Président / Présidente : Benoît Salomon
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Dupont, Véronique Godot
Rapporteurs / Rapporteuses : Roberto Mallone, Marie-Christophe Boissier

Résumé

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L’incidence croissante des désordres immunitaires a motivé le développement de nouvelles approches permettant l’induction d’une tolérance immunitaire spécifique et maintenue dans le temps. S’inscrivant dans ce cadre, la vaccination tolérogène exploite les propriétés innées du système immunitaire pour rétablir la tolérance en visant spécifiquement les cellules dendritiques et les lymphocytes T régulateurs. Ce concept se confronte néanmoins à certaines limitations dues au besoin d’apporter l’antigène sous une forme particulière ou de manière combinée avec un signal de tolérance. En exploitant les propriétés natives des pseudo-particules dérivées de rétrovirus, nous avons mis au point une plateforme permettant de répondre à ces problématiques propres à la vaccination tolérogène. Par ce travail de thèse, l’objectif fut de démontrer la faisabilité de cette approche, en produisant et caractérisant des VLP exprimant l’ovalbumine au sein de la capside et présentant le CTLA-4 à leur surface. Par une étude fonctionnelle sur les cellules dendritiques et sur des cellules présentant une spécificité réactionnelle pour l’ovalbumine, nous avons démontré les propriétés tolérogènes de ces VLP. Ces propriétés ont par la suite été confirmées dans un modèle d’allergie alimentaire induite à l’ovalbumine chez la souris. Les résultats obtenus montrent pour la première fois que ces VLP tolérogènes permettent le contrôle de l’allergie alimentaire de manière spécifique et à long terme et fournissent la preuve de concept de leur utilisation. Les travaux entrepris permettent d’envisager l’utilisation de ces particules dans d’autres champs d’application et notamment les maladies auto-immunes.