Auteur / Autrice : | Louis-Patrick Bergot |
Direction : | Dominique Boutet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études médiévales |
Date : | Soutenance le 03/12/2018 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Etudes et édition de textes médiévaux (Paris ; 2008-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-René Valette |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marie Fritz, Guy Lobrichon, Élisabeth Pinto-Mathieu |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Parmi les nombreuses apocalypses composées durant l’Antiquité judéo-chrétienne, seules l’Apocalypse de Jean et l’Apocalypse de Paul (par l’intermédiaire de la Vision de saint Paul) ont bénéficié de traductions en ancien français. Leur réception textuelle fait l’objet dans ce travail d’un classement exhaustif et d’une étude détaillée. En raison de leur succès, ces deux apocalypses ont laissé une empreinte durable dans les mentalités médiévales, car elles répondaient à deux préoccupations majeures : le Jugement collectif (Apocalypse johannique) et le Jugement individuel (apocalypse paulinienne). Elles ont donné naissance à un imaginaire dont on peut déceler la trace dans la littérature française du Moyen Âge grâce à une approche intertextuelle. Plusieurs pans de la littérature médiévale recourent à cet imaginaire, qu’il s’agisse de la littérature visionnaire (avec La Vision de Tondale et Le Purgatoire de saint Patrick), de la littérature allégorique (dans La Tournoi de l’Antéchrist et Le Roman de la Rose) ou de la littérature didactique et religieuse (dans La Somme le roi, les sermons ou les épîtres farcies). L’imaginaire apocalyptique imprègne ainsi une part considérable de la littérature de cette époque, de telle sorte qu’on peut l’envisager comme un univers mental autonome, riche de motifs, de lieux, de créatures, et parfois d’inquiétudes. De texte en texte, cet imaginaire s’est propagé au gré de strates intertextuelles que la philologie est en mesure de distinguer. Mais ce réseau complexe d’interférences ne doit pas nous faire oublier que la réception de l’imaginaire apocalyptique ne s’appréhende pas uniquement à une échelle textuelle. Elle met aussi en jeu des mécanismes cognitifs comme la compréhension, la représentation ou l’imagination.