Thèse soutenue

Penser le monde en langue vulgaire et en images : enjeux sociaux et dimensions visuelles de la transmission du savoir dans l’Image du monde (XIIIe-XVe siècles)

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Auteur / Autrice : Élisée Dion
Direction : Isabelle Heullant-DonatSteffen Patzold
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et civilisation
Date : Soutenance le 01/12/2018
Etablissement(s) : Reims en cotutelle avec Eberhard-Karls-Universität (Tübingen, Allemagne)
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de l'homme et de la société (Reims, Marne)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : (CERHIC) Centre d'Etude et de Recherche en HIstoire Culturelle
Jury : Président / Présidente : Laurence Moulinier
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Heullant-Donat, Steffen Patzold, Barbara Obrist, Jean Wirth
Rapporteurs / Rapporteuses : Chantal Connochie-Bourgne, Klaus Ridder

Résumé

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Rédigée en 1246 par un clerc nommé Gossuin de Metz, l’Image du monde est considérée comme la première encyclo-pédie de langue française. Elle constitue à ce titre l’une des premières entreprises de transmission écrite d’un ensemble de savoirs sur le monde d’origine cléricale et latine à destination d’un public laïc et aristocratique. Trois versions furent produites, deux en vers et une en prose, dont il n’est pas certain qu’elles soient le travail d’une seule et même personne. Signe de son très grand succès, l’Image du monde est conservée dans 110 manuscrits. Elle constitue donc un objet de recherche idéal pour l’étude des phénomènes de transmission de savoir entre clercs et laïcs dans les trois der-niers siècles du Moyen Âge. Pour ce faire, la présente thèse envisage l’Image du monde à partir des représentations du monde et de l’ordre social transmises par son discours. Ces représentations ne sont pas seulement produites par le texte mais également par l’iconographie (miniatures, initiales historiées, drôleries) ornant une quarantaine de manus-crits, qui forment le corpus de recherche. Dans un premier temps, c’est d’abord l’économie du savoir de l’Image du monde, qui sous-tend la transmission du savoir et en détermine les modalités, ainsi que les implications sociales de la transmission de ce savoir hautement valorisé qui est analysées. La seconde partie de la thèse se concentre quant à elle sur la forte dimension visuelle de la transmission des savoirs opérée par l’Image du monde, à savoir le cycle de vingt-huit figures cosmographiques intégrées par l’auteur lui-même à son ouvrage et qui constitue une pièce maîtresse de sa stratégie didactique.