Thèse soutenue

Maintenir la technologie aérosol et son industrie : une enquête sur les collectifs industriels (1958-2017)

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Auteur / Autrice : Mathieu Baudrin
Direction : David Pontille
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences, Techniques, Sociétés
Date : Soutenance le 05/12/2018
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de sociologie de l'innovation (Paris)
établissement de préparation de la thèse : École nationale supérieure des mines (Paris ; 1783-....)
Jury : Président / Présidente : Pascale Trompette
Examinateurs / Examinatrices : David Pontille, Soraya Boudia
Rapporteurs / Rapporteuses : David Demortain, Emmanuel Henry

Résumé

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L’aérosol est une technologie omniprésente dans notre quotidien (mousse à raser, laque capillaire, insecticide, chantilly…), sans cesse critiquée et concurrencée par de multiples alternatives, elle comporte dans son script même différents risques à contenir. Cette thèse part de ce constat pour poser une question concise : comment la technologie aérosol et l’industrie qui la produit parviennent-elles à se maintenir depuis les années 1950 ? Pour répondre à cette question la thèse développe une analyse diachronique du développement de l’aérosol et de son industrie en mobilisant une instrumentation méthodologique adaptée. L’enquête part du principe qu’il n’existe pas « une industrie » mais des industries situées en fonction des lieux et des temporalités qui sont le fruit d’un travail menant à des recompositions successives des collectifs industriels. Pour suivre les recompositions conjointes de la technologie aérosol et de son appareil productif, l’enquête ne suit pas un objet technique spécifique mais mobilise la notion de principe technologique permettant ainsi à l’analyse d’articuler plusieurs moments critiques du développement de la technologie aérosol. Chaque moment critique constitue ainsi une forme d’épreuve spécifique au cours de laquelle l’industrie adopte une modalité réflexive adaptée. Outre l’apport méthodologique permettant d’articuler des questionnements en Sciences and Technology Studies, en sciences politiques, en la sociologie des risques, en sociologie des marchés et en histoire industrielle, les principaux résultats de la thèse consistent à caractériser des configurations problématiques. Chacune d’entre elles met en évidence les relations entre une façon de composer avec les risques associés à la technologie aérosol, une manière de prendre en compte des critiques spécifiques, un mode d’intervention des autorités publiques et des modalités différentes de la réflexivité industrielle.