Thèse soutenue

Penser la crise dans le périphérie : les sciences sociales en Serbie et Croatie durant la dissolution de la Yougoslavie

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Auteur / Autrice : Agustin Cosovschi
Direction : Claudio Sergio IngerflomXavier Bougarel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et civilisations
Date : Soutenance le 18/06/2018
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE) en cotutelle avec Universidad Nacional de San Martín (1992-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation de la thèse : École des hautes études en sciences sociales (Paris ; 1975-....)
Jury : Président / Présidente : Nathalie Clayer
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Clayer, Martín Baña, François-Xavier Nérard, Horacio Tarcus, Martín Bergel

Résumé

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En puisant dans différentes traditions de l’histoire intellectuelle et en faisant appel au savoir cumulé par la sociologie des intellectuels, la thèse propose un examen critique de l’univers des sciences sociales en Serbie et en Croatie, de leur production et de leurs reconfigurations, durant la dissolution yougoslave, en se concentrant sur la période qui va de la disparition de la Ligue des Communistes de Yougoslavie en 1990, à la fin de la guerre en Bosnie en 1995. La recherche reconstruit et analyse dans un premier temps quelques-uns des principaux débats et réflexions développés dans le monde scientifique et intellectuel yougoslave et (post)yougoslave depuis la période socialiste, sur la base de publications périodiques, de livres et de travaux inédits. L’étude se concentre notamment sur la période de la dissolution du pays et elle examine en détail les réflexions des sciences sociales autour des grandes problématiques des années 1990, telles que la guerre, la montée du nationalisme, la transition politique et économique et enfin, les nouvelles manières de penser la modernisation à l’époque de la globalisation. Dans un second temps, à partir d’entretiens en profondeur menés avec des chercheurs et à partir de documents institutionnels, matériaux statistiques et documents de presse, la recherche décrit et analyse le monde des sciences sociales dans la République Fédérale Socialiste de Yougoslavie, ainsi que ses reconfigurations pendant la crise et la dissolution du pays. La thèse s’intéresse surtout aux transformations des conditions de production des chercheurs dans la première moitié des années 1990, une période caractérisée par l’effondrement du système socialiste, le début de la guerre dans la région, la rupture des liens de coopération panyougoslaves, la crise économique, la montée de l’autoritarisme et le recul général de l’espace (post)yougoslave dans le système mondial.