Thèse soutenue

Les échanges de clefs complexes sécurisés par mot de passe

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Auteur / Autrice : Pierre-Alain Dupont
Direction : David Pointcheval
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques
Date : Soutenance le 29/08/2018
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences mathématiques de Paris centre (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : École normale supérieure (Paris ; 1985-....). Département d'informatique
établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)
Jury : Président / Présidente : Michel Abdalla
Examinateurs / Examinatrices : David Pointcheval, Michel Abdalla, Pierre-Alain Fouque, Benoît Libert, Céline Chevalier, Cyrille Wiedling, Guillaume Poupard
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre-Alain Fouque, Benoît Libert

Mots clés

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Résumé

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L’échange de clef authentifié est probablement la primitive asymétrique la plus utilisée, notamment du fait de son inclusion dans le protocole TLS. Pour autant, son cousin, l’échange de clef authentifié par mot de passe, où l’authentification s’effectue par comparaison de mot de passe, l’est bien moins, bien qu’ayant déjà fait l’objet d’études considérables. C’est pourtant une primitive finalement bien plus proche d’une authentification réelle, dès lors qu’une des parties est humaine. Dans cette thèse, nous considérons des primitives avancées fondées sur l’échange de clef authentifié par mot de passe, en gardant à l’œil ses applications pratiques. Spécifiquement, nous introduisons une nouvelle primitive, l’échange de clef authentifié par mot de passe approximatif, où la condition de succès de l’authentification est désormais d’avoir une distance suffisamment faible entre les deux mots de passe, et plus nécessairement l’égalité parfaite. Nous fournissons un modèle de sécurité dans le cadre du modèle de composabilité universelle (UC) ainsi qu’une construction reposant sur un partage de secret robuste et des échanges de clefs authentifiés par mot de passe exact. Dans une seconde partie, nous considérons le problème pratique de la perte du mot de passe dès lors qu’une session est conduite sur un terminal compromis. Étant donné qu’il s’agit d’un problème intrinsèque à l’authentification par mot de passe, nous étendons le modèle BPR habituel pour prendre en compte, en lieu et place du mot de passe, des questions-réponses, toujours de faible entropie. Nous fournissons plusieurs protocoles dans ce modèle, dont certains reposent sur des familles de fonctions compatibles avec les humains, dans lesquelles les opérations requises pour dériver la réponse depuis la question sont suffisamment simples pour être faites de tête, permettant donc à l’humain de s’identifier directement.