Thèse soutenue

Le corps et son écriture entre Nietzsche et Derrida

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Auteur / Autrice : Nibras Chehayed
Direction : Marc CréponCharles Alunni
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 19/03/2018
Etablissement(s) : Paris Sciences et Lettres (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (Paris ; 2010-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Pays germaniques, transferts culturels (Paris)
établissement de préparation de la thèse : École normale supérieure (Paris ; 1985-....)
Jury : Président / Présidente : Danielle Cohen-Levinas
Examinateurs / Examinatrices : Marc Crépon, Charles Alunni, Danielle Cohen-Levinas, Mireille Calle-Gruber, David E. Johnson
Rapporteurs / Rapporteuses : Mireille Calle-Gruber

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Jacques Derrida a ouvert un nouvel horizon pour concevoir l’écriture, en insistant notamment sur la dynamique de la différence qu’elle met en œuvre. Pour penser cette différence et pour libérer le texte d’un sens présupposé univoque, il sollicite Friedrich Nietzsche, mais sans étudier, pour autant, le lien qui rattache l’écriture de ce dernier à la question du corps. Quant à sa propre conception de l’écriture, il est frappant qu’elle ait été abondamment étudiée, sans que le lien qui l’unit à la question du corps reçoive toute l’attention méritée. Ce présent travail vise donc à penser l’écriture du corps chez Nietzsche et chez Derrida, ou plus exactement entre eux, en étudiant la « corporalisation » de l’écriture et la « textualisation » du corps. Nous montrons que, chacun à sa façon, Nietzsche et Derrida puisent dans l’ambiguïté corporelle pour élaborer de nouvelles dynamiques d’écriture, tout en donnant à penser le corps lui-même en termes d’écriture. Pour étudier ce double geste, nous lisons différents textes de Derrida, à partir desquels nous proposons une réflexion sur l’écriture du corps chez Nietzsche, sans que ce dernier y soit nécessairement mentionné. En effet, c’est l’hospitalité de l’écriture de Derrida elle-même qui invite à une telle démarche, que nous abordons en termes d’intrusion.