Thèse soutenue

Étude expérimentale des effets pulmonaires de la ventilation liquidienne totale hypothermisante

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Auteur / Autrice : Jérôme Rambaud
Direction : Renaud Tissier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pathologie et recherche clinique
Date : Soutenance le 26/11/2018
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Créteil ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Mondor de Recherche Biomédicale (Créteil)
Jury : Président / Présidente : Bijan Ghaleh
Examinateurs / Examinatrices : Renaud Tissier, Pierre-Louis Leger, Jean-Damien Ricard
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphane Dauger, Sylvain Renolleau

Mots clés

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Résumé

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Au décours de la réanimation cardiopulmonaire, la prise en charge d’un patient ayant fait l’objet d’arrêt cardiaque vise avant tout à limiter les séquelles de l’anoxo-ischémie sur les différents organes. Parmi les stratégies thérapeutiques proposées, l’induction d’une hypothermie thérapeutique contrôlée n’aboutit pas à des bénéfices suffisants lorsqu’elle est mise en place avec les outils actuellement disponibles en clinique. Expérimentalement, l’institution d’une hypothermie beaucoup plus rapide a été proposée pour accroitre ces bénéfices. Pour ce faire, le laboratoire dans lequel j’ai conduit mes travaux utilise la ventilation liquide totale (VLT) des poumons. Cette approche consiste en l’instillation par voie intra-trachéale de perfluorocarbones (PFC) puis à la ventilation des poumons par ces liquides à l’aide d’un respirateur dédié à cette technologie. L’objectif de mon travail a été d’étudier expérimentalement les effets pulmonaires de la VLT hypothermisante sur un parenchyme pulmonaire sain puis en situation de syndrome de détresse respiratoire aigu, dans la mesure où ce syndrome peut être induit par une pneumopathie d’inhalation après un arrêt cardiaque. Dans une première étude, nous avons étudié différentes modalités ventilatoires de VLT sur un modèle animal ayant des poumons « sains », afin de comprendre les interactions PFC/poumon et de définir les paramètres ventilatoires permettant de maintenir des échanges gazeux satisfaisants, tout en bénéficiant d’une bonne tolérance à long terme. Dans une seconde étude, nous avons appliqué ces paramètres ventilatoires en situation de syndrome de détresse respiratoire aiguë. Ces résultats démontrent que l’utilisation d’une VLT à « bas volume » au cours d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë secondaire à une pneumopathie d’inhalation permet de maintenir des échanges gazeux aussi efficaces que la ventilation gazeuse protectrice, tout en autorisant l’induction d’une hypothermie contrôlée (33°C) ultra-rapide. Ces nouveaux paramètres de VLT ont permis de limiter la survenue de complications barotraumatiques. Ces travaux permettent de proposer une stratégie de VLT bien tolérée par les poumons, par rapport aux travaux antérieurs conduits expérimentalement, avec cette technologie, ou en clinique, avec la ventilation liquide partielle.