Analyse des musiques d'informatique, vers une intégration de l'artefact : propositions théoriques et application sur Jupiter (1987) de Philippe Manoury
Auteur / Autrice : | Maxence Larrieu |
Direction : | Martin Laliberté, Kevin Dahan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts |
Date : | Soutenance le 12/01/2018 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche Littératures, savoirs et arts (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) - Littératures, Savoirs et Arts |
Jury : | Président / Présidente : Myriam Desainte-Catherine |
Examinateurs / Examinatrices : Martin Laliberté | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Bonardi |
Mots clés
Résumé
Cette thèse questionne l'analyse des musiques d'informatique. Ces musiques sont particulières dans la mesure où elles existent avec un medium tout à fait singulier, un medium numérique, que nous désignons tout au long de nos travaux par artefact. Notre réflexion part du constat que les moyens d’appréhension de ces artefacts sont nouveaux pour la théorie de l’analyse musicale. Nous posons alors en liminaire de nos travaux la question suivante : « comment analyser ces musiques à partir de leur artefact ? ». Notre thèse est une réponse à cette question en utilisant une pièce pionnière des années 1980, Jupiter, de Philippe Manoury, pour flûte et électronique, composée à l’Ircam avec Miller Puckette. Notre réponse se fait en trois temps. Dans un premier nous éclairons les artefacts en relevant cinq points de singularité qui leur sont propres et nous mettons en évidence un système clé dans l’étude des artefacts, le système Homme-Artefact-Son. Dans un deuxième temps nous apportons des réponses théoriques à la question. Nous montrons que les artefacts sont difficiles à saisir dans la mesure où ils se structurent en différents niveaux d’abstraction. Toute saisie doit alors se faire au sein d’un processus hautement dynamique, où des significations computationnelles, sonores et musicales se recouvrent autant que nécessaire. Un cadre conceptuel est ensuite proposé pour guider la description des artefacts. Enfin le dernier temps de notre thèse est dédié à l’analyse de Jupiter. Nous mettons en pratique les éléments de réponses que nous avons avancés. L’artefact de la pièce est entièrement démantelé et ensuite une analyse est effectuée, section par section, en confrontant l’écoute et la connaissance que nous avons acquise de l’artefact.