Thèse soutenue

Étude diachronique et comparée de l'alternance [article + possessif + nom] - [possessif + nom] en catalan, espagnol et portugais, du 13e au 20e siècle.

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Auteur / Autrice : Mallorie Labrousse
Direction : Mario Barra JoverCarlos Sánchez Lancis
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 07/12/2018
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cognition, langage, interaction (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Structure formelle du langage
Jury : Président / Présidente : Mónica Castillo Lluch
Examinateurs / Examinatrices : Éric Beaumatin, Carla Soares
Rapporteurs / Rapporteuses : Marta López Izquierdo, Andrés Enrique-Arias

Résumé

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Les possessifs invalident l’opposition traditionnelle entre langues ibéro-romanes occidentales (l’espagnol et le portugais) et orientale (le catalan). Actuellement, en portugais européen et en catalan, en position pré-nominale, les possessifs se construisent majoritairement avec un article (o meu amigo, el meu amic), tandis qu’en espagnol standard, ils s’emploient seuls (mi amigo). Au Moyen-Âge, les possessifs antéposés peuvent se construire avec ou sans article et les deux systèmes alternent dans les différentes aires linguistiques de la Péninsule.Dans ce travail, nous nous proposons d’étudier l’évolution de l’alternance art+pos+N et pos+N en catalan, espagnol et portugais, du 13e au 20e siècle et nous nous demanderons si elles sont motivées par des facteurs morphosyntaxiques, sémantiques ou pragmatiques.Nous inscrivons nos recherches dans le cadre de la méthode idiolectale proposée par Barra Jover (2015), selon laquelle, la variation doit être analysée au sein de productions individuelles considérées séparément et les hypothèses générées doivent être testées sur l’ensemble des données d’un texte, puis de nouveau sur chacun des textes, afin de vérifier leur solidité ou de les falsifier.La portée chronologique du corpus, son extension quantitative, due en particulier au nombre d’occurrences examinées par texte, le dépouillement manuel de chacun d’entre eux, et la comparaison systématique avec d’autres langues, permettent de concilier ampleur de vue et précision d’analyse.Nous espérons que ce travail pourra contribuer à une meilleure compréhension du processus par lequel un phénomène de variation peut conduire, ou non, à la fragmentation linguistique.