Thèse soutenue

Trajectoires et processus fluviaux dans la moyenne vallée du Cher du Tardiglaciaire à la période actuelle : métamorphose fluviale, réponses aux forçages sociétaux et ajustements des chenaux et des bras mort

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Auteur / Autrice : Anaëlle Vayssière
Direction : Emmanuèle GautierCyril Castanet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie physique
Date : Soutenance le 03/12/2018
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de géographie physique (Thiais, Val-de-Marne ; 1898-....)
Jury : Président / Présidente : Gilles Arnaud-Fassetta
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuèle Gautier, Cyril Castanet, Anne-Julia Rollet, Nathalie Carcaud
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-François Berger, Pierre-Gil Salvador

Résumé

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Ces recherches visent à développer une approche intégrée des processus d’évolution d’une vallée fluviale en relation avec les facteurs de contrôles climato-anthropiques. Cette étude est sur deux sites de la moyenne vallée du Cher. L’objectif est de caractériser la sensibilité des milieux fluviaux aux variations climatiques majeures de la transition Tardiglaciaire-Holocène ancien et aux variations plus modestes de l’Holocène récent mais également d’appréhender les réponses à l’impact des sociétés du passé depuis le Néolithique. Les résultats mettent en lumière deux temporalités principales. Tout d’abord, la transition du Tardiglaciaire à l’Holocène (15 000- 11 5000 cal. BP) traduit un contrôle climatique à l’origine d’une métamorphose du style fluvial caractérisée par le passage d’un cours à chenaux multiples à une rivière méandriforme. La seconde moitié de l’Holocène correspond à une période de forte mobilité des méandres au sein de la plaine d’inondation. Cette mobilité très importante des chenaux observée jusqu’au milieu du Moyen-Age contraste très fortement avec la situation actuelle caractérisée par une très faible migration des méandres. Ce changement morphodynamique majeur est à mettre en relation avec des aménagements hydrauliques et proto-industriels installés dès la période médiévale. Cet équipement lourd et densément réparti le long du cours d’eau constitue une véritable entrave à la mobilité de la rivière. Ces résultats mettent donc en évidence différents forçages. Ainsi les variables de contrôle sont d’ordre climatique durant la majeure partie de l’Holocène et le forçage d’origine anthropique reste modéré et discontinu. C’est à partir du milieu du Moyen-Age que le contrôle anthropique s’affirme pleinement jusqu’à modifier durablement les dynamiques hydrologiques et morphosédimentaires.