Thèse soutenue

Le Coran en français : André Du Ryer (1580-1672), premier traducteur de L'Alcoran de Mahomet (1647)

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Auteur / Autrice : Asmaa Aoujil
Direction : Christian Belin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : LITTERATURES FRANCAISES, COMPAREES spécialité Littérature française
Date : Soutenance le 30/11/2018
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherche sur la Renaissance, l'âge classique et les Lumières (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Geneviève Gobillot
Examinateurs / Examinatrices : Christian Belin
Rapporteurs / Rapporteuses : Barbara Piqué, Tristan Vigliano

Mots clés

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Résumé

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Le Coran en françaisAndré Du Ryer (1580-1672), premier traducteur de L'Alcoran de Mahomet (1647)La traduction d'un texte religieux soulève toujours beaucoup de difficultés. Elle est d’autant plus délicate lorsqu’il s’agit du Coran, réputé particulièrement intraduisible. Sa traduction en français, au XVIIème siècle, à partir de l’arabe, effectuée par André Du Ryer, fut un acte novateur et pionnier, alors que seules étaient connues en Occident les traductions latines. Par ailleurs beaucoup de préjugés concernant l’islam empêchaient une appréhension objective de cette religion. Même s’il aborde sa traduction avec un recul critique, Du Ryer mise sur le profit intellectuel et spirituel que les chrétiens pourront tirer de la lecture du Coran. Son Alcoran de Mahomet marque une césure nette avec le legs du Moyen-âge. Par son projet, mais aussi par ses choix de traduction, André Du Ryer ouvre la voie au dialogue, en mettant le français de l’époque classique au service d’un texte mystérieux et complexe dont il fallait avoir connaissance. Son entreprise reste profondément marquée par des idéaux humanistes.Par une analyse concrète des procédés linguistiques de traduction mis en place par Du Ryer, cette étude cherche à éclairer les motivations du traducteur. Elle s’efforce également de mieux cerner la nouvelle image qui est offerte, en filigrane, du musulman, de l'islam, de son prophète et de son livre sacré. Cette étude enfin s’interroge sur l’oubli dans lequel est tombée cette première traduction française du Coran, alors qu’elle ouvrait une voie royale à ce qui allait devenir l’orientalisme.