Déterminants psychosociaux des trajectoires de fatigue chez des patients traités en chimiothérapie pour un cancer colorectal métastatique
Auteur / Autrice : | Louise Baussard |
Direction : | Florence Cousson-Gélie |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | PSYCHOLOGIE spécialité Psychologie du Développement |
Date : | Soutenance le 06/12/2018 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : EPSYLON - Dynamique des capacités humaines et des conduites de santé - Dynamique des capacités humaines et des conduites de santé / EPSYLON |
Jury : | Président / Présidente : Stéphane Raffard |
Examinateurs / Examinatrices : Marc Ychou | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Christophe, Isabelle Merckaert |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La fatigue associée au cancer est un symptôme subjectif et envahissant, en lien avec la maladie et ses traitements, et qui impacte considérablement la qualité de vie des patients. Cette étude a deux objectifs fondamentaux : (1) identifier différentes trajectoires de fatigue chez des patients suivis en chimiothérapie, et (2) identifier certains déterminants psychosociaux de ces trajectoires de fatigue. Au total, 169 patients ont été́ évalués sur leur niveau de fatigue dès l'initiation d'un nouveau cycle de chimiothérapie, puis toutes les deux semaines sur une période de 6 mois. Quatre trajectoires de fatigue physique ont été́ identifiées : 1) une trajectoire de « fatigue intense » (6,51% des patients), 2) une trajectoire de « fatigue moyenne » (48,52%), 3) une trajectoire de « fatigue en augmentation » au cours du temps caractérisée par des patients non fatigués à l'inclusion (11,83%), et enfin 4) une trajectoire de patients résilients qui ne rapportent « pas de fatigue » durant les traitements (33,14%). S’il apparait que la fatigue physique et la dépression soit fortement associée, les résultats montrent également qu'une mauvaise adaptation (coping centré sur l’émotion) et peu de contrôle sur l'évolution de la maladie contribuent à l'intensité et l'augmentation de la fatigue au cours du temps. L'identification de variables transactionnelles dans l'explication d'un tel symptôme permet d'envisager des prises en charge psychosociales adaptées, tournées vers une médecine plus personnalisée.