Thèse soutenue

Les valeurs éducatives des arts attribuées par de grandes approches de la culture occidentale et chinoise, par rapport à une configuration « bipolaire » ou « tripolaire »
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Wen Shi
Direction : Gilles Boudinet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 15/05/2018
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Laboratoire : ECP - Éducation, Cultures, Politiques (Lyon ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Claude Régnier
Examinateurs / Examinatrices : Blandine Bril, Isabelle Guinamard
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Ottavi, Pascal Terrien

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse se situe dans la perspective de la philosophie de l’éducation et de l’art. Elle propose d’aborder, au travers de grands textes issus de la philosophie et de l’esthétique, la question des valeurs éducatives des arts. Cette question est ici considérée dans une perspective comparative et historique entre la culture chinoise et la culture occidentale. Le critère de comparaison, notamment inféré depuis des données de la mythologie chinoise et/ou de la Grèce ancienne, est celui d’approches soit « binaires », fondées sur deux pôles, ce que nous qualifions aussi de « bipolaire », soit « ternaires » ou « tripolaires », avec le rôle d’un Tiers, d’un « milieu ». La problématique ainsi retenue est la suivante :Quelles sont les valeurs éducatives des arts attribuées par de grandes approches de la culture occidentale et chinoise, par rapport à une configuration « bipolaire » ou « tripolaire » ?Au niveau historique, pour chaque culture, deux périodes jugées « significatives » dans le cadre de la philosophie de l’éducation esthétique/artistique ont été retenues. La première période correspond à l’Antiquité. Pour la chine, il s’agit de l’époque des Printemps et Automnes (771 à 476 av. J.-C.), pendant laquelle sont nés les courants philosophiques du confucianismeet du taoïsme. Pour l’Occident, il s’agit de la pensée grecque telle qu’elle est soulignée par Platon et Aristote. La seconde période, ne correspond pas à une synchronie entre la Chine et l’Occident. En revanche, elle se traduit dans un cas comme dans l’autre, par une profonde réforme des valeurs éducatives des arts. Cette réforme correspond pour l’Occident aux Lumières, notamment allemandes, par exemple avec la naissance, au XVIIIe siècle, de l’esthétique sous la plume de Baumgarten. Si la Chine était restée en phase avec la tradition de l’époque des Printemps et Automnes, il fallut attendre l’époque républicaine, à partir de 1919, pour que cette réforme se produise, précisément sous l’influence d’intellectuels chinois qui introduisirent de nouvelles conceptions très influencées par les Lumières européennes.Tel est le parcours historique que propose cette thèse, pour revenir finalement à la question de sa démarche comparative sur la base du « binaire » ou du « ternaire », base sur laquelle oscille l’ensemble du corpus présenté, tant en Chine qu’en Occident. Cette double configuration, repérée au centre des axiologies ici présentées, se prête ainsi, au-delà des valeurs éducatives des arts, à articuler un opérateur comparatif « transculturel » dont la proposition et l’essai constituent l’originalité de cette thèse au regard des approches sino-occidentales.