Thèse soutenue

Une ingénierie coopérative : des travailleurs, des professionnels et un chercheur dans le secteur du travail protégé (ESAT). Une enquête collective pour une amélioration des pratiques

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Auteur / Autrice : Caroline Perraud
Direction : Gérard SensevyMarie Toullec-Théry
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 19/11/2018
Etablissement(s) : Brest
Ecole(s) doctorale(s) : Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur l'éducation, les apprentissages et la didactique (Rennes)
Jury : Président / Présidente : Monique Loquet
Examinateurs / Examinatrices : Gérard Sensevy, Marie Toullec-Théry, Monique Loquet, André Tricot, Greta Pelgrims
Rapporteurs / Rapporteuses : André Tricot, Greta Pelgrims

Résumé

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La visée d’une société pour tous est souvent remise en question dès qu’il s’agit des personnes présentant un handicap mental. Notre recherche s’empare de cette question et étudie une ingénierie coopérative dans un établissement et service d’aide par le travail (ESAT) du secteur médico-social. Notre cadre théorique s’ancre dans la théorie de l’action conjointe en didactique. Notre méthodologie est qualitative, ethnographique et clinique. Pour donner à voir et à comprendre la construction progressive d’un collectif de pensée, nous nous appuyons sur des exemples emblématiques. Nous les analysons dans un mouvement ascendant et compréhensif. Le dispositif étudié s’appuie sur les compétences de tous dans deux actions complémentaires et liées : un travail d’enquête collectif et une activité didactique dans les ateliers. Nous entendons les savoirs comme des puissances d’agir. Au cours de douze réunions de l’ingénierie coopérative, le collectif (les professionnels et le chercheur) élabore des hypothèses de travail, en réponse à des systèmes de questionnements issus du travail en atelier. Dans les ateliers de l’ESAT, au cours de l’activité ingénierique, ces hypothèses sont éprouvées par un petit groupe spécifique, composé d’un moniteur d’atelier, de travailleurs et du chercheur. De nouveaux problèmes émergent alors. L’analyse de ces actions tend à montrer qu’en travaillant ensemble, le collectif s’institue progressivement en une ingénierie coopérative, avec un style de pensée qui lui est propre. Ce faisant, dans un mouvement du comprendre/transformer, la perception et la conceptualisation de chacun (travailleurs, professionnels, chercheur) se trouvent transformées.