Production et réception des manuscrits enluminés japonais des XVIIe et XVIIIe siècles : le cas du « Récit de Bunshô » (Bunshô sôshi)
Auteur / Autrice : | Delphine Mulard |
Direction : | Christophe Marquet, Estelle Leggeri-Bauer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts |
Date : | Soutenance le 09/06/2017 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, littératures et sociétés du monde (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | etablissement de préparation : Institut national des langues et civilisations orientales (Paris ; 1971-....) |
Equipe de recherche : Centre d'études japonaises (Paris) | |
Laboratoire : Centre d'Études Japonaises / CEJ EA 1441 | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Christophe Marquet, Estelle Leggeri-Bauer, Christian Heck, Antoine Gournay, Véronique Béranger, Claire-Akiko Brisset |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Heck, Antoine Gournay |
Mots clés
Résumé
Entre les années 1600 et 1750 au Japon, de nombreux manuscrits enluminés (Nara ehon et Nara emaki) ont été produits. Ils ont néanmoins fait l’objet d’assez peu de recherches. Cette thèse aborde ce genre en trois temps, à travers l’étude d’un récit, le « Récit de Bunshô » (Bunshô sôshi). Nous considérons d’abord le processus d’élaboration de ces œuvres. Peints par des artisans anonymes, les rouleaux et les codex enluminés sont parfois signés de leur calligraphe ou portent un sceau de boutique. Travaillant pour des boutiques concurrentes, calligraphes et peintres ne forment pas véritablement avec ces dernières un atelier. Les boutiques peuvent également agir comme les maîtres d’œuvre en coordonnant les peintres et les calligraphes. Il a été souvent dit que les rouleaux et les codex enluminés ont été élaborés pour faire partie de trousseaux de mariage (yomeiri-bon). En confrontant les sources historiques aux œuvres conservées, nous soulignons, dans la seconde partie, que cette affirmation est loin de se vérifier. Enfin, nous consacrons un développement à l’évolution de l’iconographie du Bunshô sôshi. Histoire de l’élévation sociale d’un saunier et romance amoureuse entre la fille de ce dernier et un aristocrate, le Bunshô sôshi comporte des scènes problématiques du point de vue de l’échelle sociale. Ces manuscrits comportent également des images spécifiques représentant le jeune héros aristocrate comme un personnage androgyne (wakashu), en combinaison avec des compositions génériques qui rappellent d’autres récits.Ce travail constitue une première synthèse des recherches sur ces rouleaux et livres enluminés en français.