Thèse soutenue

L'enseignement de l'analyse à l'École Polytechnique : 1795-1809

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Auteur / Autrice : Xiaofei Wang
Direction : Karine ChemlaJean-Jacques Szczeciniarz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie, épistémologie. Histoire des mathématiques
Date : Soutenance le 29/11/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Savoirs scientifiques : Epistémologie, histoire des sciences, didactique des disciplines (Paris ; 2000-2019)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Sciences philosophie histoire (Paris ; 2009-....)
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Bruno Belhoste
Examinateurs / Examinatrices : Karine Chemla, Jean-Jacques Szczeciniarz, Bruno Belhoste, Erhard Scholz, Anjing Qu, Marie-José Durand-Richard
Rapporteurs / Rapporteuses : Erhard Scholz, Anjing Qu

Résumé

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Ce travail se concentre sur le cours d'analyse enseigné à l'École polytechnique de 1795 à 1809. En devenant professeurs, plusieurs mathématiciens au tournant du 19ème siècle y ont contribué par des ouvrages importants d’Analyse. Parmi eux, Joseph-Louis Lagrange (1736-1813) joua un rôle central, en y devenant le premier Institutor d'analyse. Les trois premiers chapitres de cette thèse se focalisent sur les leçons que Lagrange donna de 1795 à 1799. En insistant sur le fait que Lagrange enseignait l'arithmétique à l’École Polytechnique avant son cours d'analyse, la première partie de cette thèse clarifie les raisons pour lesquelles de Lagrange incorporait ces éléments d’arithmétique et leur relation avec le cours d’analyse. Cette étude fournit une discussion détaillée des concepts fondamentaux des mathématiques dans les cours de Lagrange. Ainsi, on y montre que l'intention de Lagrange est de lier des branches différentes de l'analyse à l'algèbre à l'arithmétique. Ce travail montre de quelles façons et en quels termes Lagrange unifie ces branches. De plus, cette thèse met l'accent sur les valeurs épistémologiques que Lagrange poursuit et défend dans ses travaux mathématiques, sur la base desquelles Lagrange a choisi la méthode des développements des fonctions en séries pour présenter les principes du calcul différentiel. La but de la deuxième partie de cette thèse est de montrer à quel point le cours de Lagrange à l'Ecole Polytechnique a influencé l'enseignement de trois autres professeurs: Joseph Fourier (1768-1830), Jean-Guillaume Garnier (1766-1840) et Sylvestre-François Lacroix (1765-1843). Fourier inventa une nouvelle méthode en croisant la méthode de Lagrange et la méthode des limites. Garnier et Lacroix suivent essentiellement la méthode de Fourier, mais avec quelques modifications. En comparant les deux traités du calcul différentiel de Lacroix, cette étude montre que la pratique de l’enseignement, ainsi que la destination des élèves de l’École Polytechnique ont constitué des facteurs importants dans l’évolution des principes du calcul différentiel et de leur présentation