Thèse soutenue

La poétique du décentrement dans l’œuvre de Violette Leduc

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Alison Péron
Direction : Mireille Calle-Gruber
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation françaises
Date : Soutenance le 11/03/2017
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (Paris)
Programme de recherche : Champ d’étude en études féminines et de genres/Littératures francophones (Paris)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Alfandary
Examinateurs / Examinatrices : Mireille Calle-Gruber, Isabelle Alfandary, Yasmina Foehr-Janssens, Maribel Peñalver Vicea, Anaïs Frantz de Spot
Rapporteurs / Rapporteuses : Yasmina Foehr-Janssens, Maribel Peñalver Vicea

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse tente d’analyser comment les œuvres de Violette Leduc ont remis en cause, de façon avant-gardiste, les normes de sexe, de genre et de sexualité dans l’écriture de fiction. Différentes méthodes critiques sollicitées durant le travail permettent de mettre au jour le lien intime et corporel qu’entretient Violette Leduc avec ses œuvres. Ces méthodes permettent également d’entrevoir une poétique décalée, décentrée, qui déconstruit les genres littéraires et offre de nouveaux points de vue sur le monde. Il s’agit par conséquent de montrer dans ce travail que c’est à travers la poétique et non la rhétorique que l’auteure façonne, à la façon de l’artisan, une résistance à la norme. Trois concepts majeurs servent d’outils critiques à l’étude des textes : la performativité, la déconstruction et la limite toujours floue entre réalité et fiction. Ces outils, confrontés aux trois thèmes principaux de la corporéité, de la sexualité et de l’infra-ordinaire qui sont analysés de près dans ces recherches, remettent en question les désignations de « sexe », de « genre » et de « sexualité ». La position du lecteur se voit elle-même décentrée, afin qu’il puisse accéder aux « trésors à prendre » du texte. Il en résulte, conséquemment, la nécessité de reconsidérer les processus de la poétique et les impacts philosophiques, sociologiques et politiques de ces textes.