Thèse soutenue

Comment sortir de prison ? Le rôle des statistiques pénitentiaires dans la compréhension des comportements de récidive.

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Auteur / Autrice : Anaïs Henneguelle
Direction : Christian Bessy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 30/11/2017
Etablissement(s) : Université Paris-Saclay (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'Homme et de la société (Sceaux, Hauts-de-Seine ; 2015-2020)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure Paris-Saclay (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1912-....)
Laboratoire : Institutions et Dynamiques Historiques de l'Économie et de la Société (Cachan)
Jury : Président / Présidente : Jérôme Pélisse
Examinateurs / Examinatrices : Christian Bessy, Jérôme Pélisse, Guillemette de Larquier, Olivier Godechot, Claire de Galembert, Thomas Vendryes
Rapporteurs / Rapporteuses : Guillemette de Larquier, Olivier Godechot

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Près de deux tiers des sortants de prison sont recondamnés durant les cinq années suivant leur libération. Ce constat simple interroge : peut-on imaginer des solutions au problème social de la récidive ? Quel peut être le rôle de l’économiste et du sociologue en la matière ? Comment sont construits ces chiffres et qu’omettent-ils de dire ? Combinant méthodes quantitatives et qualitatives, cette thèse examine la construction sociale des statistiques pénitentiaires. Elle apporte une contribution en matière de connaissance économétrique des comportements de récidive, mais aussi en matière de sociologie de la quantification et plus largement de sociologie et d’économie du droit. Elle mobilise également la théorie de l’économie des conventions.Dans la première partie, nous passons en revue la littérature économique existant au sujet de l’efficacité des sanctions pénales, avant de présenter une étude originale montrant que les condamnés ayant bénéficié d’un bracelet électronique récidivent moins ceteris paribus que ceux qui ont été incarcéré. Dans la seconde partie, nous plongeons dans la fabrique des statistiques pénitentiaires, c’est-à-dire dans les prisons : comment sont fabriquées les données que nous avons utilisées pour nos travaux économétriques ? Dans la troisième partie, nous explorons un autre angle mort des statistiques en nous intéressant au biais de sélection construit dans les tribunaux : comment les juges de l’application des peines choisissent-ils les bénéficiaires d’un aménagement de peine ?