Thèse soutenue

La mode du ping-pong de 1901 à 1939 : d’un jeu de salon mondain à un sport moderne
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Auteur / Autrice : Kilian Mousset
Direction : Jean-Nicolas Renaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS)
Date : Soutenance le 06/12/2017
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : Éducation, Cognition, Langages, Interactions, Santé (ECLIS) (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Laboratoire : Violences, Innovations, Politiques, Socialisations et Sports
Jury : Président / Présidente : Michaël Attali
Examinateurs / Examinatrices : Anne Dalmasso, Thierry Terret, Christian Vivier
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Bancel, Claire Blandin

Mots clés

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Résumé

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Du jeu de société dans les salons mondains au début du XXe siècle au sport couru des années 1932 et 1933, ce jeu de balle casse une représentation réductrice et vestimentaire de la mode. Le ping-pong, qui est à l’origine une simple boîte de jeu, connaît deux forts engouements au cours de la première moitié du XXe siècle. En 1902, la mode est au divertissement de salon prétexte à la distinction sociale. Prenant place après les dîners de la Haute bourgeoisie, la droiture du corps est de rigueur. Le jeu respecte un code de galanterie qui en fait un jeu lent. Sa mode s’estompe dès 1903 lorsque le jeu se démocratise à la petite et moyenne bourgeoisies. Vivotant en tant que jeu de salon anodin, le ping-pong réapparaîtcomme une nouveauté en 1932 et 1933. Il est décrit comme un spectacle sportif à l’image de ses champions, de leurs prouesses techniques et des efforts physiques. Il prend également la forme d’une mode populaire en gonflant les rangs du sport ouvrier. Cette reconnaissance sportive dans les représentations sociales est effective quelques années après soninstitutionnalisation. Discours monolithique, la mode cache et relance aussi d’autres vogues. Une réminiscence bourgeoise en fait un jeu prisé des lieux de villégiature. Il se développe également au travers des cafés. L’apogée passée, le ping-pong « sport » perd des effectifs dans les fédérations au milieu des années 1930. Son image sportive chancelle. Elle s’explique par la place difficilement mesurable du jeu informel qui contente les pratiquants. Ce divertissement est alors autant perçu comme un jeu de détente qu’il constitue une manière informelle de faire du sport en dehors des institutions