Thèse soutenue

Les communautés politiques parallèles : mouvement rastafari et cultures hip hop au Burkina Faso
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Auteur / Autrice : Jeanne Lamaison-Boltanski
Direction : Stéphane Dufoix
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 01/12/2017
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de sociologie, philosophie et anthropologie politiques (Nanterre ; 2004_...)
Jury : Président / Présidente : Anne Raulin
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Dufoix, Anne Raulin, Jean-Bernard Ouedraogo, Richard Banégas, Stefania Capone
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Bernard Ouedraogo, Richard Banégas

Mots clés

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Résumé

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À rebours des théories de la mondialisation comme dispositif déterritorialisé, la communauté rastafari de Ouagadougou revendique une identité afrocentrée qu’elle adapte à sa situation africaine. Réclamant haut et fort son identité burkinabè à travers notamment le rappel mémoriel d’une figure politique locale, littéralement iconique, celle de Thomas Sankara, en même temps que son identité africaine mythique construite à partir de la cosmologie rastafari, cette communauté incarne pourtant l’hybridité et la fluidité propres aux définitions de la mondialisation. Construite en opposition à Babylone, le monde des Blancs, l’identité rastafari, née en Jamaïque, émerge aujourd’hui en Afrique. Cette identité, à la fois afrocentrée et transnationale, instaure un rapport complexe aux Occidentaux, qui représentent la Babylone (les « Forces du Mal » dans la Bible) des rasta, étant donné l’importance que revêtent les rencontres avec ceux-ci dans le mode de vie des rasta à Ouagadougou, rencontres prises dans ce que les rasta appellent le « système nassara » (« système blanc »). C’est alors la notion d’ambivalence qui apparaît comme une ressource intéressante pour analyser les négociations entreprises par les rasta burkinabè dans la formation de leur identité, identité souvent accusée soit d’absolutisme racial, soit, au contraire, d’ « occidentalisation ».