Thèse soutenue

Z-modules et alliages intermétalliques
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Auteur / Autrice : Abdullah Sirindil
Direction : Philippe Vermaut
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science des Matériaux
Date : Soutenance le 21/12/2017
Etablissement(s) : Paris 6
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Chimie physique et chimie analytique de Paris Centre (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : École nationale supérieure de chimie (Paris)
Jury : Président / Présidente : Bernard Capelle
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Bouzy, Denis Gratias
Rapporteurs / Rapporteuses : Anuradha Jagannathan, Joël Bonneville

Résumé

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Le présent travail de thèse se propose de profiter de la description cristallographique à N dimensions pour rediscuter les structures des alliages métalliques périodiques dont les atomes sont situés sur un sous-ensemble ordonné d’un Z-module — c’est-à-dire sur des positions qui sont des combinaisons linéaires entières de N>3 vecteurs arithmétiquement indépendants— exemplifiés par les quasicristaux et les phases approximantes. La description cristallographique à N dimensions permet ainsi de révéler des symétries supplémentaires, cachées dans l’espace physique, susceptibles d’engendrer de nouveaux types de défauts, dits défauts de module, dans les alliages métalliques périodiques dont les atomes se localisent sur un Z-module non trivial dans l’espace direct. Ces défauts correspondent aux opérations de symétrie interne du Z-module qui sont perdues lors de la projection rationnelle dans l’espace physique en raison de la périodicité de l’alliage. Ce sont des macles, des défauts de translations et les dislocations qui les bordent et que nous désignons par dislocations de modules pour les différencier des usuelles dislocations de réseau. Elles apparaissent comme des dislocations partielles bordant une ou plusieurs fautes d’empilement. Des dislocations particulières peuvent exister avec des vecteurs de Burgers ayant une composante nulle dans l’espace physique. Ces dislocations, que nous appelons dislocations scalaires, n’engendrent aucun champ de contrainte et ne sont sensibles à aucun champ de déformation. La phase orthorhombique NiZr de symétrie Cmcm a une maille cristalline dont tous les atomes sont situés sur une fraction d’un même Z-module pentagonal ; elle, est à ce titre, parfaitement descriptible à 5 dimensions. A parti de cette analyse, nous avons prédit l’existence de nouveaux défauts tels que les macles quinaires et défauts de translations, tous observés et confirmés par nos observations en microscopie électronique haute résolution HREM et STEM-HAADF.