Auteur / Autrice : | Cécile Vuillermoz |
Direction : | Pierre Chauvin, Stéphanie Vandentorren |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Épidémiologie sociale |
Date : | Soutenance le 05/07/2017 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Pierre Louis d'épidémiologie et de santé publique (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Joseph Gligorov |
Examinateurs / Examinatrices : Anne Laporte | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Idris Guessous, Cyrille Delpierre |
Résumé
Un corpus de recherches en sciences sociales et en santé publique menées principalement en Amérique du Nord depuis les années 1980 montre que l'absence de logement personnel a un effet délétère sur l'état de santé, physique et psychique des familles sans logement. En France, les études quantitatives sur la santé des femmes sans-domicile restaient exceptionnelles avant la réalisation de l'enquête ENFAMS conduite en Ile-de-France en 2013. A partir des données de cette enquête, nous avons montré que, bien qu’elles soient plus jeunes que les femmes en population générale, la santé des femmes sans logement est plus mauvaise, en particulier en ce qui concerne leur santé mentale et leur santé nutritionnelle. Malgré un état de santé plus mauvais, les femmes sans logement ont moins recours aux soins que les femmes en population générale. Cette thèse a permis de souligner l’importance du suivi gynécologique dans l’accès au dépistage des cancers féminins puisque la proportion de femmes dépistées du cancer du col de l’utérus est deux fois plus élevée chez les femmes avec un suivi que chez celles sans suivi. Nous avons aussi montré que dans le contexte français d’une couverture maladie universelle et de l’existence de filets de protection sociale, nous ne retrouvons pas les associations classiquement observées entre renoncement aux soins et ressources financières ou assurance maladie. Les professionnels en soins primaires doivent s’appuyer sur les fenêtres d’opportunité de dépistage qu’offre chacun de leur contact avec les services de soins. Les stratégies d’amélioration à l’accès aux soins de ces femmes ne doivent pas seulement viser à lever les obstacles financiers.