Thèse soutenue

Le corps dans la lettre. Les traces du féminin dans la poésie italienne contemporaine : les voix de Anedda, Cavalli, Gualtieri

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Auteur / Autrice : Maddalena Bergamin
Direction : Davide LuglioMarco Antonio Bazzocchi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études romanes italiennes
Date : Soutenance le 24/11/2017
Etablissement(s) : Paris 4 en cotutelle avec Università degli studi (Bologne, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Équipe Littérature et Culture Italiennes (Paris)
Jury : Président / Présidente : Flaviano Pisanelli
Examinateurs / Examinatrices : Maria Teresa Maiocchi, Luis Izcovich

Résumé

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Le travail de recherche ici présenté porte sur l’analyse de l’écriture poétique de trois femmes écrivains italiennes contemporaines : Antonella Anedda (1955), Patrizia Cavalli (1947) et Mariangela Gualtieri (1951). Nous avons décidé d’aborder ce corpus sur la base de certains acquis théoriques de la psychanalyse lacanienne. L’hypothèse de départ repose sur l’idée que le texte poétique, en raison de son statut particulier au sein du langage, nécessite d’être interrogé à partir d’une réflexion scrupuleuse à propos de la relation entre inconscient et langage. Nous avons développé une conception du texte poétique qui prend appui sur deux élaborations majeures de Jacques Lacan, à savoir l’inconscient comme espace du sujet manque-à-être et l’inconscient parlêtre. À partir de là, nous avons défini le texte comme lieu de coexistence de deux univers distincts : celui du Symbolique, qui relève du glissement incessant du sujet sur la chaîne signifiante ; celui du Réel, qui relève de la langue singulière, opaque et indéchiffrable qui habite tout être parlant. Il s’est par conséquent avéré nécessaire de questionner en profondeur les problématiques de l’énonciation et de l’interprétation. Le concept lacanien de pas-tout, étroitement lié à la question féminine, nous a guidé dans l’élaboration d’une éthique de la lecture du texte qui vise à ne pas négliger sa dimension réelle, corporelle et irréductible. Nous avons ensuite testé notre approche à travers l’analyse du corpus poétique choisi. Interroger le mode d’énonciation spécifique de chacune des trois poétesses convoquées, nous a permis de donner la parole à trois voix majeures de la poésie italienne contemporaine. Les écritures de Anedda, Cavalli et Gualtieri se sont ainsi imposées non seulement comme trois expériences tout à fait originales dans le panorama de la poésie italienne de ces dernières années, mais surtout comme trois réponses complexes et différentes par rapport à la problématique de la subjectivité contemporaine