Thèse soutenue

Littérature et religion. Le modèle hagiographique chez Flaubert, Bloy et Huysmans

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Régis Mikail Abud Filho
Direction : Pierre Glaudes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature et civilisation francaise
Date : Soutenance le 20/01/2017
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littératures françaises et comparée (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'étude de la langue et des littératures françaises (1998-....)
Jury : Président / Présidente : Patrick Marot
Examinateurs / Examinatrices : Andrea Del Lungo, Jacques Dupont

Résumé

FR  |  
EN

La crise traversée par l’Église à la fin du XIXe siècle se répand dans l’univers littéraire. Le rapport entre confession et esthétique s’instaure de manière distincte des romanciers catholiques de la première moitié du siècle : la transmission exemplaire de la foi à travers le discours religieux se confond avec la représentation de cette transmission elle-même par la littérature hagiographique. Ce renouvellement esthético-littéraire relativise et la fiction et l’hagiographie. Ainsi, chez Flaubert, Bloy et Huysmans, une sainteté se réclamant primitive et terrifiante bouleverse l’expression de l’art catholique accusé de mièvrerie. Des récits d’inspiration, d’intention ou de subversion hagiographique contestent également les représentations littéraires naturalistes et décadentistes. La réécriture de la sainteté côtoie le roman en transformation, de même que le personnage de fiction se rapproche souvent des saints. Le personnage-saint et le saint-personnage se situent donc dans une terrain indéfini entre récit romanesque et récit hagiographique. La confession personnelle d’écrivains comme Bloy et Huysmans invite à mieux examiner la subversion discursive, caractéristique du discours littéraire : la confession peut-elle être subversive malgré elle? Inversement, un récit structuré sur les modèles hagiographiques médiévaux de la Légende de saint Julien l’hospitalier révèlent qu’un certain respect de la forme n’implique pas en une profession de foi.