Thèse soutenue

De la théorie des prix à la science du législateur : le moment Adam Smith

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Auteur / Autrice : Thomas Ruellou
Direction : Daniel Diatkine
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 29/11/2017
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Philosophie, histoire et analyse des représentations économiques (Paris ; 2001-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Steiner
Examinateurs / Examinatrices : Daniel Diatkine, Claire Pignol, Nathalie Sigot, Maria Pia Paganelli
Rapporteurs / Rapporteuses : Joël Thomas Ravix, Marco Enrico Luigi Guidi

Résumé

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Cette thèse interroge l’unité de l’économie politique classique en montrant qu’à partir d'une conception de l’autonomie de l’économie, plusieurs articulations de la théorie des prix et d’une «science du législateur» sont possibles. Adam Smith se démarque de François Quesnay et David Ricardo sur ce point. Alors que ces auteurs sont souvent lus à travers le seul prisme de la théorie des prix et donc inclus dans un même projet, nous verrons notamment que Dugald Stewart joua un rôle de premier plan dans le développement d’une lignée qui fût bâtie en excluant Smith. A l’aune des conceptions de l’autonomie de chacun, nous montrons dans une première partie que les concepts de la théorie des prix, notamment la règle de répartition et le processus de circulation, traduisent l’encastrement de l’économie dans une totalité sociale. Or, si Quesnay, Stewart et Ricardo ont chacun pu contribuer à la théorie classique, les analyses de Smith ne respectent pas ses critères de cohérence logique et semblent mener dans l’impasse. Il s’agit en réalité de la marque d’un projet alternatif, mis à jour dans la seconde partie. Quesnay, Stewart et Ricardo présupposent que l’économie est sujette à un ordre qu’il convient de réaliser par la concurrence, mais se distinguent quant aux institutions nécessaires pour ce faire. En revanche, Smith suppose que le législateur n’est pas contraint par des mécanismes économiques. En effet, l’économie n'est pour lui que la modalité d'un lien social général, nécessitant un arbitrage entre rapports sociaux agonistiques.