Thèse soutenue

Dynamique du carbone dans les mangroves de Nouvelle-Calédonie : Passé, présent, futur

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Auteur / Autrice : Adrien Jacotot
Direction : Cyril MarchandMichel Allenbach
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Terre et de l'Univers
Date : Soutenance le 11/12/2017
Etablissement(s) : Nouvelle Calédonie en cotutelle avec Institut de recherche pour le développement (France). Centre de Nouméa
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale du Pacifique (Faaa)
Jury : Président / Présidente : Yves Letourneur
Examinateurs / Examinatrices : Cyril Marchand, Michel Allenbach, Yves Letourneur, Andréa Cassandra Alfaro, Shing Yip Joe Lee, Luc Della Patrona
Rapporteurs / Rapporteuses : Andréa Cassandra Alfaro, Shing Yip Joe Lee

Résumé

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La mangrove est un écosystème complexe qui se développe sur les zones intertidales, le long des littoraux (sub)tropicaux. Dû à sa production primaire élevée, couplée à une grande capacité de séquestration du carbone organique, la mangrove a été nommée écosystème à « Carbone Bleu ». Toutefois, le changement climatique à venir, et particulièrement les augmentations en CO2 atmosphérique et en température ainsi que la hausse du niveau marin, pourraient modifier son fonctionnement. Dans de ce contexte, les objectifs étaient de (i) comprendre comment les variations eustatiques passées ont pu impacter les stocks de carbone enfouis dans les sols de mangrove, afin de mieux prévoir l’effet de la future hausse du niveau marin, (ii) caractériser les émissions de CO2 et de CH4 depuis les sols et la colonne d’eau dans la mangrove, et (iii) évaluer l’impact de la hausse des concentrations en CO2 atmosphérique et de la durée d’immersion sur la physiologie de plantules de palétuviers. L’augmentation des concentrations CO2 atmosphérique modifiera la productivité des palétuviers, notamment en stimulant leur activité photosynthétique, facilitant ainsi leurs capacités à coloniser de nouveaux espaces disponibles du fait de la hausse des océans. Cette hausse aura également un effet conséquent sur les stocks de carbone dans les sols, comme nous l’avons montré pour les variations eustatiques de l’Holocène tardif, impliquant également une migration des strates de mangrove. Finalement, les émissions de CO2 et de CH4 vers l’atmosphère sont non négligeables, tout particulièrement celles émises depuis la colonne d’eau, qui devront être pris en compte dans les futurs bilans carbone de l’écosystème.