La représentation diplomatique et consulaire française aux États-Unis (1815-1904) : réseaux, acteurs, pratiques, regards
Auteur / Autrice : | Gérald Sim |
Direction : | Stanislas Jeannesson |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 19/06/2017 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Laboratoire : Centre de Recherches en Histoire Internationale et Atlantique (Nantes) | |
Jury : | Président / Présidente : Françoise Le Jeune |
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Badel, Isabelle Dasque | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Hélène Harter, Bruno Marnot |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La présence diplomatique et consulaire française aux États-Unis est un miroir des ambitions et des limites de la diplomatie française en Amérique du Nord au XIXe siècle. Cette recherche dresse un tableau d’ensemble du réseau diplomatique au prisme de ses acteurs. Chevilles ouvrières d’une politique étrangère, les diplomates et les consuls accompagnent et influencent les décisions politiques prises à Paris. A l’issue des révolutions atlantiques, le réseau diplomatique s’organise dans une logique commerciale. Cet axe qui parcourt tout le siècle est indissociable d’une logique géopolitique. Celle-ci oscille entre un rapprochement avec les États -Unis afin de limiter l’hégémonie commerciale et maritime anglaise ; et une entente avec Londres pour contrecarrer l’expansion territoriale américaine vers l’Ouest. Témoins des recompositions politiques affectant l’Amérique du Nord, les diplomates sont aussi les relais d’une politique visant à rétablir une influence française dans cette partie du Nouveau Monde, au mépris de la doctrine Monroe. Les échecs de la diplomatie française et l’émergence des États-Unis comme puissance impériale obligent le Quai d’Orsay à réajuster sa politique. Tout en reconnaissant implicitement la doctrine Monroe, les acteurs diplomatiques favorisent la construction d’une mémoire franco-américaine ravivant le combat partagé pour la cause de la liberté au cours de la guerre d’indépendance. Cette entreprise participe à la construction du mythe de La Fayette comme héros des deux mondes. Mythe servant de trompe l’œil sur la réalité des relations bilatérales d’un XIXe siècle marqué par l’affirmation de deux messianismes politiques sur les deux rives de l’Atlantique.