Thèse soutenue

Le Darwinisme dans la culture politique chinoise
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Auteur / Autrice : Lilian Truchon
Direction : Vincent JullienAngel Pino
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 19/01/2017
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cognition, éducation, interactions (Nantes)
Partenaire(s) de recherche : COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019)
Laboratoire : Centre Atlantique de Philosophie (2017-.... ; Nantes)
Jury : Président / Présidente : Jean-Marie Lardic
Examinateurs / Examinatrices : Jacques Lambert
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Prum, Isabelle Rabut

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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Cette étude historico-philosophique aborde les modalités et les enjeux de la réception en Chine de la théorie moderne de l’évolution élaborée par Charles Darwin. Le « darwinisme » chinois a été originellement, et durablement, une philosophie évolutionniste, c’est-à-dire une transposition problématique de mots, de concepts et d’énoncés de la théorie darwinienne dans le domaine socio-politique. En effet, à la suite de la parution, en 1898, de De l’Évolution (Tianyan lun) – ouvrage qui a présidé à l’acclimatation du darwinisme en Chine –, les penseurs de ce pays ont promu une lutte « égalisatrice » pour l’existence, orientée par une finalité assimilative identifiée à l’avènement de la « Grande Unité » (datong), ère mondiale de paix et d’harmonie. L’histoire du darwinisme dans la culture politique chinoise révèle donc le caractère réitératif des sociologies biologiques (principalement le « darwinisme social » – dont le véritable fondateur est non pas Darwin mais Herbert Spencer –, et l’eugénisme d’inspiration galtonienne). C’est le cas même lorsque celles-ci contestent, comme en Chine, les constructions éthiques de Spencer justifiant le projet libéral de naturalisation de l’inégalité sociale. On cherchera à savoir si une lecture enfin instruite de l’anthropologie darwinienne peut fournir une réponse efficace aux réactivations incessantes des idéologies sociobiologiques (ou, à l’opposé, spiritualistes) contre lesquelles la Chine, à l’égal de toute autre nation, n’est en aucune façon spontanément immunisée.