Thèse soutenue

Epidémiologie du toxoplasme en Thaïlande

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Auteur / Autrice : Patcharee Chaichan
Direction : Marie-Laure DardéYaowalark SukthanaAurélien Mercier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Parasitologie
Date : Soutenance le 25/04/2017
Etablissement(s) : Limoges en cotutelle avec Mahidol University (Bangkok, Thaïlande)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences pour l'environnement Gay Lussac (La Rochelle ; 2009-2018)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Epidémiologie des Maladies Chroniques en zone Tropicale
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Marie-Laure Dardé, Yaowalark Sukthana, Gilles Dreyfuss
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Aubert, Marie-Hélène Rodier

Mots clés

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Résumé

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Toxoplasma gondii est un parasite intracellulaire obligatoire. L'infection par T. gondii est largement répandue dans le monde entier. Néanmoins, elle est peu étudiée dans les pays d'Asie du Sud-est dont la Thaïlande.Nous avons réalisé 3 travaux sur le terrain en Thaïlande pour essayer de comprendre la circulation de ce parasite à travers une étude de séroprévalence chez des poulets en zone rurale et des essais d’isolement de souches chez les animaux en vue d’un génotypage. Lors des deux premières missions de terrain dans deux villages de la province de Kanchanaburi, nous avons cherché à déterminer la séroprévalence de l’infection chez des poulets (Gallus domesticus) en utilisant 2 tests sérologiques, Modified-Agglutination Test (MAT et immunofluorescence indirecte (IFAT) puis à isoler des souches de T.gondii à partir des animaux séropositifs. Lors de la troisième mission réalisée dans 3 autres provinces thaïlandaises(Nakhonratchasima, Lopburi et Saraburi), nous avons essayé d’isoler directement le parasite à partir de carcasses de poulets vendues sur les marchés ou d’autres animaux trouvés morts.La séroprévalence globale pour les 2 premières misions sur 600 poulets du Kanchanaburi était de 17,7% (IC 95% :14,6-20,7) et 33,0% (IC 95% : 29,2-36,8), par MAT et IFAT respectivement. Le calcul du coefficient κ montre une absence de concordance entre les deux tests.Au total, 162 essais d'isolement ont été effectués par inoculation à des souris, mais aucune souche viable de T. gondii n'a été isolée pendant ces 3 travaux sur le terrain. Cependant, nous avons détecté la présence d’ADN toxoplasmique en qPCR ciblant le gène 529 bp dans 13 culots de digestion d’organes de poulets, pigeon, caille et dans des cerveaux ou coeurs de souris inoculés par 16 autres poulets. Les Ct observés en qPCR étaient ≥33 indiquant une faible quantité d’ADN parasitaire dans nos échantillons qui n’a pas permis une caractérisation génétique par marqueurs microsatellites.Ce travail a démontré l'importance et les difficultés du travail de terrain pour l'étude de séroprévalence ainsi que l'étude d'isolement. L'isolement des souches de T. gondii a demandé un travail d'échantillonnage intensif, complexe dans l’environnement tropical et humide de la Thaïlande. Les différents paramètres ayant pu avoir un impact négatif sur nos résultats sont discutés. Ils expliquent l’absence d’isolement de souches chez des animaux séropositifs.