Étude de population des noyaux actifs de galaxie au TeV avec les télescopes H.E.S.S. et étude de variabilité du blazar PKS 2155-304 avec modélisation SSC
Auteur / Autrice : | Jill Chevalier |
Direction : | Giovanni Lamanna, David A. Sanchez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique subatomique et astroparticules |
Date : | Soutenance le 28/06/2017 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale physique (Grenoble, Isère, France ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Annecy de physique des particules (Haute-Savoie, France ; 1976-....) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Salati |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Philippe Lenain | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Benoît Revenu, Mosé Mariotti |
Mots clés
Résumé
Les noyaux actifs de galaxie (AGN pour Active Galactic Nuclei en anglais) ont été découverts il y a maintenant plus de 50 ans mais restent entourés de mystère. Bien que nous soyons sûrs qu’ils tirent leur énergie d’un trou noir supermassif entouré d’un disque d’accrétion et qu’ils disposent parfois d’un jet relativiste, les liens entre le trou noir, le disk et le jet, de même que les mécanismes d’accélération et d’émission, restent flous. Les modèles leptoniques et hadroniques arrivent tout deux à expliquer la distribution spectrale en énergie (SED pour Spectral Energy Distribution en anglais) des blazars à haute énergie (dans le domaine du GeV-TeV), donnant une dégénérescence. Cependant, les blazars sont connus pour leur variabilité, parfois extrême, dans toutes les longueurs d’onde. Cette variabilité peut nous aider à remonter aux mécanismes en jeu dans le noyau et dans le jet, donnant un outil pour discriminer entre différents processus.L’astronomie gamma est née dans les années 60 pour explorer notre univers aux hautes énergies et trouver l’origine du rayonnement cosmique. Plusieurs sources gamma ont été découvertes depuis et les AGN ont été classifiés comme les objets les plus extrêmes.L’avènement de la troisième génération de télescopes à imagerie Cherenkov, dont les télescopes H.E.S.S. font partie, a permis de recueillir plus de données à très haute énergie (E > 100 GeV) pour mieux comprendre les AGN. Les télescopes spatiaux comme le Fermi-LAT, qui détecte les gamma dans la gamme du MeV-GeV, permettent de couvrir le reste de la gamme haute énergie de l’émission des blazars. Les données à haute énergie sont particulièrement importantes car c’est dans cette gamme que la dégénérescence entre les modèles apparaît et nous avons besoin de données pour construire des courbes de lumière sur le long terme.Cette thèse présente différents projets sur lesquels j’ai travaillé durant ces trois ans. Chacun d’eux a pour but final une meilleure compréhension des blazars. Pour cela, j’ai eu deux approches différentes. Une première approche a été de faire des études de population au TeV avec les télescopes H.E.S.S., soit en regardant tous le ciel observé par H.E.S.S. avec le projet HEGS ou en essayant de détecter de nouveaux objets rare à ces énergies pour sonder ce qu’on appelle la séquence blazar. La seconde approche a consisté en une étude de variabilité approfondie d’un blazar particulier. L’étude multi-longueur d’onde de la variabilité long terme du blazar PKS 2155-304 a révélé un comportement intéressant, permettant de sonder les mécanismes d’émission jusqu’à ceux d’accrétion. Les méthodes d’analyse temporelle développées pour cette étude peuvent être utilisées de manière plus systématique pour étudier les blazars dans une perspective de variabilité plutôt que seulement sur leur SED.