Thèse soutenue

Le récit de meurtre en France (1870-1899)
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Auteur / Autrice : Mado Monnereau
Direction : Philippe Baudorre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littératures française, francophones et comparée
Date : Soutenance le 16/11/2017
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Textes, littératures, écritures et modèles (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Béatrice Laville
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Baudorre, Jacques Migozzi, Anne-Claude Ambroise-Rendu
Rapporteurs / Rapporteuses : Jacques Migozzi, Anne-Claude Ambroise-Rendu

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Derrière l’expression « récit de meurtre » se dissimule une hybridité romanesque propre à la fin du XIXe siècle. En prenant appui sur diverses formes de fiction du crime (des écrits naturalistes et décadents, des romans, des contes et nouvelles et des feuilletons), il conviendra de déterminer quelles en sont les caractéristiques narratives. L’analyse est au cœur du sujet : l’enquête judiciaire, le profilage d’une psychologie de l’assassin et les références historiques constituent autant de pistes présentes dans ce type de récit. Un nouveau type de criminel apparaît ; le criminel élabore de nouvelles méthodes et évolue dans un univers moderne. Cette évolution est guidée par la nécessité de séduire un public plus vaste car l’écriture du crime suscite un véritable engouement. Si la presse transforme le journaliste en enquêteur, lui confiant la mission de tenir le lecteur informé des mystères urbains qui l’entourent, les romanciers sont amenés à puiser leur inspiration dans les récits d’enquête et les portraits criminels relayés par la presse. En outre, la notion de mystère est sous-jacente à celle de récit de meurtre dans la mesure où ces écrits cauchemardesques oscillent entre fantasme et réalité. Il s’agit ainsi de montrer que l’acte démesuré du meurtre recouvre la simple notion de thématique ; par son étude des déviances sociales, l’écrivain cherche à verbaliser des angoisses populaires. Plusieurs influences seront donc à prendre en compte : avec la perspective du changement de siècle, les récits sont affectés par la vague de pessimisme qui balaye l’Europe. Les débuts hésitants de la IIIe République, les Affaires et les attentats anarchistes marquent les esprits. L’objectif de cette thèse sera donc de définir ce qu’est le récit de meurtre à travers ses différentes formes, et son rôle médiatique.