Thèse soutenue

Fondements mécaniques des formes et des arrangements cellulaires lors de la morphogenèse de la rétine de la Drosophile

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Auteur / Autrice : Pruthvi Chavadimane Shivakumar
Direction : Pierre-François Lenne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie du développement
Date : Soutenance le 30/11/2017
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole Doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Marseille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Biologie du Développement de Marseille (IBDM)
Jury : Président / Présidente : Sylvie Hénon
Rapporteurs / Rapporteuses : Alexandre Kabla, Katja Röper

Mots clés

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Mots clés libres

Résumé

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Il y a exactement un siècle, D'Arcy Thompson a proposé dans son ouvrage "On Growth and Form" que certains principes mathématiques et physiques généraux régissent la diversité de l'organisation cellulaire et tissulaire. L'un de ces principes est l'existence d'une tension superficielle entre les contacts cellulaires, une grandeur physique qui détermine la forme des cellules. On sait aujourd'hui que la tension mécanique au niveau des contacts cellulaires dépend de deux systèmes biologiques: le cytosquelette, un réseau actif générant des forces contractiles, et les molécules d’adhésion, qui lient les cellules et les maintiennent en contact. Les molécules d'adhésion maintiennent les cellules ensemble, mais couplent également les membranes cellulaires à un réseau d'actomyosine contractile, ce qui limite l'expansion des contacts cellulaires. Le rôle des molécules d'adhésion et de la contractilité de l'actomyosine dans la morphogenèse tissulaire est bien établi, mais leur importance et leur coordination dans l'obtention de formes cellulaires et d'arrangements cellulaires demeurent floues. Pour aborder cette question in vivo, nous utilisons l'œil de drosophile comme système modèle. Nous montrons que les formes de cellules cônes dépendent peu des liaisons d'adhésion, et surtout des forces contractiles. Cependant, la N-cadhérine a un contrôle indirect sur la forme des cellules cônes. Aux contacts homotypiques, la N-cadhérine jonctionelle réduit la contractilité de la myosine-II. Aux contacts hétérotypiques avec l' E-cadhérine, la N-cadhérine non liée induit une accumulation asymétrique de Myosin-II aux jonctions, ce qui conduit à une interface cellulaire très contractile.