Thèse soutenue

Fictionnalisation des violences terroristes : de l’étiquette réaliste à l’éthique du réel ?

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Auteur / Autrice : Louiza Kadari
Direction : Jean Bessière
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature générale et comparée
Date : Soutenance le 24/10/2016
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris ; 1970-....)
Laboratoire : Centre d'études et de recherches comparatistes (Paris)
Jury : Président / Présidente : Daniel-Henri Pageaux
Examinateurs / Examinatrices : Jean Bessière, Daniel-Henri Pageaux, Romuald Fonkoua, Joanny Moulin
Rapporteurs / Rapporteuses : Romuald Fonkoua, Joanny Moulin

Résumé

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Le propos de cette thèse est centré sur la fictionnalisation des violences terroristes qui ont ébranlé l’Algérie et les États-Unis au tournant des XXe et XXIe siècles. Deux perspectives polarisent le traitement de ces violences dans les littératures dites « de l’urgence » et « du 11 septembre » : d’un côté, la radicalisation et le passage à l’acte des personnages terroristes ; de l’autre, la terreur et la reconstruction des témoins. Appréhendées suivant le prisme du tremblement, ces perspectives qui sont traitées tout au long de la thèse mettent en jeu des questions d’ordre esthétique, poétique et éthique. Ces trois questions organisent la progression de notre étude. En engageant une réflexion relative à l’incidence du thème sur la forme, elles montrent que les romans examinés ne se contentent pas de décrire le terrorisme ; ils en dégagent les invariants : coupures, dé-liaison, instabilité sémantique, enchevêtrements complexes, sont autant de traits saillants dont les romans du corpus se saisissent, autant d’aspects par lesquels ils illustrent et cristallisent les années noires et le 11 septembre. Si ces invariants mettent en évidence la ténuité du thème et du traitement littéraire, ils ménagent par ailleurs la percée de l’équivoque du sens, du non-totalisable, du non-rapport. Cela, que Jacques Lacan formalise sous l’angle de l’impossible, du réel, ouvre la voie à un décryptage tout à fait singulier de la transgression des terroristes, du faire face des témoins, et des questions portées par le roman contemporain.