Extraterritorialité, poésie migratoire, Jorge Boccanera, Fabio Morábito et Eduardo Chirinos
Auteur / Autrice : | Octavio Pineda Domínguez |
Direction : | Modesta Suárez, Pere Ballart |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études ibéro-américaines |
Date : | Soutenance le 18/11/2016 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 en cotutelle avec Universitat autònoma de Barcelona |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : France Amériques Espagne - Sociétés, pouvoirs, acteurs (Toulouse) |
Jury : | Président / Présidente : Dante Barrientos Tecún |
Examinateurs / Examinatrices : Modesta Suárez, Pere Ballart, Axel Gasquet, Jordi Julià, Mercedes Serna Arnaiz | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Dante Barrientos Tecún, Axel Gasquet |
Résumé
Les œuvres des “poètes migratoires” génèrent un certain nombre de questions. La poésie, est-elle le genre littéraire adapté pour exhiber l’éloignement ? Et dans ce cas, est-il possible de déceler les marques expressives qui caractérisent la poésie des expatriés ? Notre recherche s’intéresse à la relation entre l’écriture poétique et l’étrangéité, à partir de l’analyse des œuvres de trois poètes latino-américains expatriés. Jorge Bocanera (1952), Argentin exilé au Mexique et installé des années plus tard au Costa Rica ; Fabio Morabito (1955) Italo-mexicain qui écrit en espagnol, langue qu’il adopte après son arrivée au Mexique ; et le Péruvien Eduardo Chirinos (1960-2016), “exilé” circonstanciel aux USA pour des raisons professionnelles. La poésie de ces migrants approfondit la visión d’un éparpillement existentiel, qui se ressent dans une identification désorientée, au-delà même de l’identité nationale. Leur “poésie migratoire” est habitée par cette “expatriation”, faisant du mot un foyer en mouvement, un rejet voire une intégration. Grace à des marques spatio-temporelles, à des références thématiques au bestiaire et à l’enfance, en plus des reflets de la rhétorique, le texte poétique est capable d’évoquer le voyage et de devenir voyage lui-même.