Thèse de doctorat en Psychologie clinique et Psychopathologie
Sous la direction de Yolande Govindama et de Jacques-Philippe Tsala Tsala.
Soutenue en 2016
à Rouen en cotutelle avec l'Université de Yaoundé , dans le cadre de École doctorale homme, sociétés, risques, territoire (Caen) , en partenariat avec Laboratoire de psychologie et neurosciences de la cognition (Université de Rouen) (laboratoire) et de Normandie Université (autre partenaire) .
Les rapporteurs étaient Natalia Ramos, Benoît Verdon, Pierre Chapillon, Olivier Douville.
La présente étude s’inscrit dans le cadre d’une recherche « transculturelle » sur le « vieillir » dans un contexte migratoire. Il s’agit d’une ébauche de réflexion sur la fonction de la culture, sur le processus migratoire (à travers les réaménagements identitaires qu’il induit), ainsi que sur le rapport du sujet à son vieillissement. En effet, si nous convenons avec Freud que notre propre mort nous est irreprésentable dans l’inconscient (1915) et que le fantasme d’immortalité s’inscrit dans notre descendance ; c’est donc à la culture que revient le soin de permettre au sujet de subjectiver sa propre mort, en se soumettant à sa condition de mortel (Govindama, 2000). Pour le sujet migrant, si dans la société d’accueil le déni de la mort s’observe, le pays d’origine, quand à lui, semble la célébrer en la lui rappelant en permanence à travers les nombreux rites de passage qui ponctuent les étapes de sa vie. (Van Gennep, 1909). Les migrants qui ont été étudiés dans ce travail, du fait de leur double appartenance culturelle, nous interpelle donc parce qu’ils doivent référer à un univers culturel et symbolique ; mais alors lequel ? Les résultats de cette étude nous ont permis de dégager l’articulation entre psychisme et culture qui est ici à l’œuvre dans le vieillissement à travers la gestion de l’angoisse de mort à la retraite en se référant à l’univers symbolique de la culture d’origine.
Ageing in a migratory situation : clinical and transcultural aspects
Pas de résumé disponible.
In line with a “cross-cultural” research work on ageing in a migratory context, this thesis is a primary investigation on the role that the following play: culture, the migratory process (through induced identity readjustments), and the relationship between the subject and ageing. While we agree with Freud (1915) that we cannot represent our own death in our subconscious, it appears that only culture can enable the subject to give meaning to live and face death by accepting his/her mortal status (Govindama, 2000, 2006). As for the migrant subject, while there is refusal of death in his/her host society, there rather seems to be death celebration in his/her home society. We are all the more interested in the migrant subject’s case because of his/her double cultural identity, which implies that he/she has to refer to a cultural, symbolic environment to be determined. Following a clarification of the concept of ageing, some illustration from our field research work at the Rouen-based Foyers SONACOTRA will enable us to access the link between psyche and culture that is being developed among our ageing subjects.