Thèse soutenue

Entre Loire et Manche : les prieurés des abbayes angevines et tourangelles en Haute-Bretagne (XIe-XIIIe siècles)

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Auteur / Autrice : Jérôme Beaumon
Direction : Daniel Pichot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 16/01/2016
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016)
Jury : Président / Présidente : Dominique Barthélemy
Examinateurs / Examinatrices : Florian Mazel, Chantal Senséby
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Barthélemy, Jean-Michel Matz

Résumé

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Le XIe siècle constitue pour les abbayes bénédictines ligériennes une période faste marquée par le développement d’importants réseaux de prieurés qui leur permettent de rayonner dans tout l’Ouest français. Dans ce contexte, la Bretagne constitue pour les abbayes angevines et tourangelles la principale région d’implantation hors de leur territoire d’origine. Entre 980 et 1150, elles y fondent une soixantaine de prieurés. Les relations familiales, politiques et religieuses qui lient depuis longtemps les comtés de Nantes, de Rennes et de Vannes aux principautés voisines de la Loire moyenne expliquent en partie la réussite de cette implantation. Soutenus par les évêques et par l’aristocratie châtelaine, les moines deviennent au XIe siècle les principaux bénéficiaires des donations d’églises. Ils jouent un rôle majeur dans l’affirmation du pouvoir seigneurial et contribuent à inscrire le projet grégorien au coeur de la société féodale, en imposant par leur présence un mode de vie perçu comme un modèle de perfection religieuse. Mais au XIIe siècle, la concurrence de nouvelles communautés religieuses, les conflits avec l’aristocratie et l’affirmation du pouvoir épiscopal entraînent une redéfinition des relations entre les prieurés et leur entourage, sans pour autant engendrer une crise du monachisme bénédictin.