Thèse soutenue

La mobilité connectée au quotidien : les usages du smartphone dans les transports en commun franciliens

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Auteur / Autrice : François Adoue
Direction : Anne Aguilera-Belanger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aménagement de l'espace, Urbanisme
Date : Soutenance le 30/06/2016
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ville, Transports et Territoires (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2010-2015)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Ville, mobilité, transport (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne)
Jury : Président / Présidente : Alain Rallet
Examinateurs / Examinatrices : Anne Aguilera-Belanger, Frédéric de Coninck, Nicolas Louvet
Rapporteurs / Rapporteuses : Barbara Lenz, Yves Crozet

Résumé

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Cette thèse porte sur l’hybridation des dimensions virtuelle et corporelle de la mobilité. Elle interroge les effets de la mise en connexion de la mobilité quotidienne, et en particulier de la mobilité pendulaire, sous la double impulsion de la diffusion du smartphone et de l’amélioration de la qualité de la connexion aux réseaux de télécommunication dans les transports en commun. La mobilité, que nous décrivons comme connectée, permet à la fois le déploiement d’activités numériques au cours du déplacement, et l’accès facilité à une information personnalisée sur les conditions d’un déplacement projeté ou en cours via les applications d’aide à la mobilité sur smartphone. La problématique générale de ce travail de recherche peut être comprise à travers l’interrogation suivante : comment les usagers des transports en commun se saisissent-ils de la mise en connexion de la mobilité pour agir sur les contraintes spatio-temporelles du quotidien ? Trois hypothèses structurent cette recherche. La première hypothèse est celle d’un effet positif de la mise en connexion de la mobilité sur la valorisation du temps de déplacement. La deuxième hypothèse est celle de la recomposition, à l’heure de la mobilité connectée, de la spécificité de l’espace-temps du déplacement au regard des activités qui y sont déployées. La troisième hypothèse est celle d’une meilleure maîtrise de la mobilité résultant de l’ancrage dans les habitudes du recours à l’information personnalisée au moyen d’applications d’aide à la mobilité. À partir d’une enquête par entretiens semi-directifs réalisée entre 2013 et 2014 et d’une enquête par la passation de questionnaires en ligne en 2015, nous avançons, en réponse à ces trois hypothèses, l’idée que la mise en connexion de la mobilité soutient une banalisation du déplacement. À défaut de produire une valorisation du temps de déplacement, le smartphone atténue, pour l’individu, les effets négatifs des variations des conditions de trajets sur le niveau de confort du déplacement. De plus, du point la mise en connexion de la mobilité rend plus perméable cet espace-temps au déploiement d’activités structurant par ailleurs le quotidien. Enfin, les applications d’aide à la mobilité offrent, outre des voies d’optimisation temporelle des déplacements quotidiens, une forme de sécurisation de la mobilité