Thèse soutenue

Herbaria : ethnologie des herboristes en France, de l’instauration du certificat en 1803 à aujourd’hui

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Auteur / Autrice : Ida Bost
Direction : Laëtitia Atlani-Duault
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ethnologie
Date : Soutenance le 11/01/2016
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'ethnologie et de sociologie comparative (Nanterre ; 1967-...)
Jury : Président / Présidente : Jean-Pierre Dozon
Examinateurs / Examinatrices : Laëtitia Atlani-Duault, Jean-Pierre Dozon, Marlène Albert-Llorca, Jean-Paul Gaudillière, Claudie Haxaire, Despina Liolios
Rapporteurs / Rapporteuses : Marlène Albert-Llorca, Jean-Paul Gaudillière

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Suite à la création d’un certificat en 1803, l’herboristerie s’est développée comme un métier urbain, exercé essentiellement par des femmes. Peu encadrées par la loi, leurs activités tenaient autant à l’identification du mal qu’à la vente de remèdes. A la fin du siècle, la multiplication des propositions de loi visant à supprimer les herboristes, initiées en particulier par l’Association Générale des Pharmaciens de France, les amena à s’organiser en syndicats. Cherchant à transformer l’herboristerie en « profession » à part entière, ils revendiquèrent le caractère « scientifique » de leur savoir, notamment via la création d’une école syndicale, et cherchèrent à redéfinir les limites de leur métier par rapport à celui des pharmaciens. Jusqu’en 1941, où un décret-loi supprima le certificat d’herboriste. Depuis les années 1970, on observe un renouveau d’intérêt pour l’herboristerie, qui s’accompagne de profonds changements dans les pratiques des herboristes d’aujourd’hui. L’herboristerie apparaît, de nos jours, comme un moyen de prendre en main sa santé, de donner un nouveau sens à la maladie, et de rétablir un lien avec la « Nature ». A la croisée de l’ethnologie, de l’anthropologie historique et de la sociologie des professions, cette thèse est consacrée aux herboristes de 1803 à aujourd’hui, et rend compte des profonds bouleversements qui ont marqué les pratiques autant que les représentations autour de l’herboristerie, en lien avec l’évolution des questions de santé publique en France.